Cet appel a été lancé par le secrétaire général de l’OCI, Ekmeleddin Ihsaboglu, à l’ouverture d’une réunion islamique sur le Mali à laquelle participaient notamment les ministres des Affaires étrangères de Turquie, d’Iran, d’Egypte, du Mali, du Burkina Faso et de Djibouti.
L’envoyé spécial du secrétaire général de l’ONU au Mali et dans les pays du Sahel, Romano Prodi, assistait à la réunion convoquée pour discuter d’une aide logistique et financière au Mali, l’un des 57 membres de l’OCI.
M. Ihsanoglu a exhorté les autorités de Bamako à poursuivre "l’application de la feuille de route de la transition devant conduire à la tenue des élections de juillet comme un moyen de normaliser la situation dans le pays".
Cette feuille de route, adoptée en janvier, prévoit le dialogue avec certains groupes armés dans le cadre d’une "réconciliation nationale".
"Avec quelques groupes rebelles touareg contrô lant toujours des poches dans le nord, nous appelons les autorités maliennes à accélérer et élargir le dialogue" en relançant la médiation du Burkina Faso, a indiqué le chef de l’OCI.
Cette médiation, menée au nom de l’Afrique de l’Ouest depuis 2012, est suspendue de facto depuis janvier par la guerre franco-africaine contre les groupes islamistes qui occupaient le Nord malien.
M. Ihsanoglu a assuré que son organisation cherchait à aider le Mali à "recouvrer sa pleine unité, son intégrité territoriale, sa sécurité et sa stabilité sur le long terme pour servir de pilier à la stabilité du Sahel" africain.
Une intervention internationale dirigée par la France depuis le 11 janvier a permis de chasser en grande partie du nord du Mali les islamistes qui l’ont occupé pendant plusieurs mois l’an dernier.