L’Afrique, prochain pôle de croissance de l’économie mondiale

L
L’Afrique sera le prochain pôle de croissance de l’économie mondiale, a estimé le Premier ministre éthiopien, Helemariam Desalegn, qui intervenait lundi à Addis-Abeba à l’ouverture du forum afro-américain sur le commerce, connu sous l’appellation "African growth and opportunity act" (AGOA: loi sur la croissance et les opportunités en Afrique).

Selon M. Desalegn, dont le pays assure la présidence de l’Union africaine, l’Afrique continuera d’offrir des perspectives pour le reste du monde qui désire échanger avec les pays de la région, soulignant que le continent attend "à bras ouverts" les hommes d’affaires américains souhaitant investir en Afrique.

Le 21-ème siècle est celui de l’Afrique, un continent qui enregistre le plus fort taux de croissance au niveau planétaire, a-t-il soutenu, rappelant que six économies africaines figurent parmi les plus performantes dans le monde y compris l’Ethiopie.

La performance "impressionnante" de l’Afrique au cours de la dernière décennie est "une réalité", a-t-il enchainé.

Relevant les besoins du continent en matière énergétique, M. Desalegn a souligné la nécessité d’augmenter les capacités de production de cette ressource, notant que c’est pour cette raison que l’Ethiopie dépense des milliards de dollars pour la construction de barrages y compris celui de la Grande renaissance en voie de construction sur le Nil Bleu.

Il a salué, dans ce cadre, l’initiative du président Barack Obama "Energie pour l’Afrique" qui vise à doubler l’accès aux sources d’énergie en Afrique subsaharienne, souhaitant que l’engagement américain envers l’Afrique augmentera dans les années à venir.

"Je suis optimisme pour le partenariat stratégique" entre l’Afrique et les Etats unis, a-t-il affirmé, notant qu’au terme de ce forum "nous allons envoyer un signal fort pour dire que l’AGOA va continuer de nous inspirer au cours des prochaines décennies".

Pour le Premier ministre éthiopien, le renforcement de l’AGOA doit aller au-delà de l’accès aux marchés, appelant à promouvoir les capacités des entrepreneurs à travers l’adoption de mesures fiscales incitatives notamment en faveur des entreprises américaines qui investissent en Afrique dans le secteur non pétrolier.

Ce forum, a-t-il poursuivi, doit aboutir à une feuille de route à même de consolider les relations Afrique-Etats Unis, affirmant que les Africains sont convaincus qu’il est temps pour que l’AGOA soit hissé au niveau de Sommet dès la prochaine réunion prévue à Washington.

Le thème retenu pour l’édition 2013 de l’AGOA est intitulé "la transformation durable grâce au commerce et la technologie".

La cérémonie d’ouverture a été marquée notamment par la présence des membres du Congrès américain, de ministres africains et de diplomates en mission à Addis-Abeba.

L’AGOA est un cadre qui permet aux gouvernements, au secteur privé et à la société civile de collaborer dans la perspective de renforcer les capacités d’échanges commerciaux et d’étendre les relations commerciales entre les Etats unis et l’Afrique.

Lancé en 2000, ce programme de coopération a permis aux pays africains membres d’améliorer leurs exportations vers les Etats unis. Il vise également à promouvoir le développement économique et à accélérer l’intégration des économies africaines au système commercial mondial.

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.

Ce site Web utilise des cookies pour améliorer votre expérience. Nous supposerons que vous êtes d'accord avec cela, mais vous pouvez vous désinscrire si vous le souhaitez. J'accepte Lire la suite