"Je ne suis pas Premier ministre par hasard, je suis Premier ministre parce que j’ai la confiance du président de la République et de la majorité", a-t-il martelé au cours d’une séance houleuse de questions aux gouvernement à l’Assemblée.
"Mais vous, vous avez été sanctionnés par le peuple français et vous n’avez pas un seul instant (…) trouvé le temps de chercher les causes de votre échec et de la sanction dont vous ne vous sortez pas", a-t-il répondu à Christian Jacob, président du groupe UMP, qui lui demandait si "oui ou non, il y a un pilote dans l’avion".
"Vous êtes entièrement tendus vers une seule chose: qui va gagner la bataille de la présidence du parti UMP, qui va se partager l’héritage de M. Sarkozy que vous nous avez laissé, c’est-à-dire 600 milliards de dette supplémentaire en cinq ans, 70 milliards de déficit du commerce extérieur, un chômage qui augmente depuis 16 mois consécutifs et qui touche désormais plus de 10% de la population active", a poursuivi le chef du gouvernement dans un chahut indescriptible.
Ce bilan, a-t-il insisté, "c’est votre responsabilité, alors allez donc chercher d’abord en vous-même les causes qui ont conduit le pays dans la difficulté qu’il rencontre".
"Moi, je fais face avec le gouvernement au combat pour le redressement de la France et cette tâche, elle est considérable", a souligné le Premier ministre, peu avant le début de l’examen du projet de loi de finances pour 2013.
Il a réaffirmé à cet égard que "l’objectif de 3% du déficit, nous le tiendrons mais c’est plus difficile qu’avant parce que vous nous avez laissé une dette qui a explosé". "Je n’accepte pas que le premier budget de la France, ce soit le budget de remboursement des emprunts", a poursuivi M. Ayrault.
Le Premier ministre s’est dit convaincu que sa majorité voterait ce budget "parce qu’il est courageux, parce qu’il est juste et parce qu’il prépare l’avenir de la France".