Des organisations professionnelles de presse au Maroc: la liberté de la presse implique de s’abstenir de diffuser tout ce qui est de nature à inciter à la violence, au terrorisme et au racisme

Des organisations professionnelles de presse ont souligné que la liberté de la presse implique, dans le cadre du respect de l’éthique de la profession, de s’abstenir de diffuser tout ce qui est de nature à inciter à la violence, au terrorisme et au racisme.

Dans un communiqué publié suite à l’arrestation de Ali Anouzla, responsable du journal électronique Lakome pour diffusion par ce site d’une vidéo attribuée à Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) incitant au terrorisme au Maroc, le Syndicat national de la presse marocaine (SNPM) a indiqué suivre cette question, partant du principe de défense de la liberté de la presse et des droits de l’homme, mais aussi de sa ferme condamnation de toute incitation à la violence et au terrorisme et de tout appel, à travers la presse et les moyens de communication, à des actes criminels.

Le syndicat considère que la liberté de la presse doit s’exercer dans le strict respect de l’éthique de la profession et implique de s’abstenir de diffuser et de véhiculer tout élément comportant une incitation à la violence, au terrorisme et au meurtre, rappelant que toutes les chartes et les déontologies professionnelles de par le monde, ainsi que les principes universels des droits de l’homme, tout comme les lois des différents pays, incriminent ce genre d’actes commis via la presse.

Le SNPM a également réitéré son souci de veiller au respect des procédures juridiques, estimant que tout développement auquel conduiraient les investigations dans ce dossier doit se faire dans le respect de la loi régissant la presse et l’édition.

De son côté, le Syndicat des journalistes marocains affilié à l’UMT a affirmé, dans un communiqué, qu’il est pour la liberté de la presse et la liberté d’expression pour l’ensemble des journalistes de la presse écrite et électronique et des autres supports de communication. Il importe toutefois, a-t-il nuancé, de préciser que la liberté d’expression, y compris la liberté d’édition, ne signifie pas tout publier, surtout les éléments en relation avec les questions du terrorisme, de la violence et du racisme.

Le syndicat réaffirme son attachement à la liberté d’expression, mais rejette son exercice de façon irrationnelle de sorte qu’il devienne préjudiciable aux journalistes et à la profession. Il affirme suivre les développements de cette affaire partant du sens de responsabilité et d’honnêteté dont il est mu.

"En réclamant la modification du code de la presse, nous n’exigeons pas une loi ouvrant cette profession à l’anarchie ou pour en faire un pouvoir au-dessus des autres, mais pour l’application de la loi à tout le monde en garantissant les conditions du procès et de la mise à l’arrêt justes, conformément à l’esprit de la justice et du contenu de la constitution marocaine", a souligné le syndicat, se disant "conscient du souci de préserver les intérêts de notre pays et des périls et conspirations qui le menacent".

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