Ce film de 73 minutes traite des mariages forcés, qui sévissent encore dans des sociétés africaines, et dénonce ce phénomène, cherchant à promouvoir une prise de conscience collective de ce fléau qui prive les filles de leurs droits et de leurs choix.
Dans la même catégorie du long-métrage, le jury de cette compétition, présidé par la réalisatrice égyptienne Hala Khalil, a décerné le prix du jury au film marocain « Le Verre de L’amitié », de Naoufel Berraoui, qui a remporté aussi le prix du meilleur scénario.
Le film tunisien « Backstage », de Afef Ben Mahmoud (Tunisie) et Khalil Benkirane (Maroc) a remporté, quant à lui, le prix de la meilleure réalisation.
Le prix du meilleur rôle masculin a été attribué à l’acteur Amadou Diop pour son interprétation dans le film sénégalais « Le Mouton de Sada », de son réalisateur Pape Bouname Lop (Sénégal), tandis que la comédienne camerounaise Stéphanie Tum a remporté le prix du meilleur rôle féminin « Amina Rachid » pour son rôle dans le film « When the Levees Broke » de Musing Derick Tenn.
Par la même occasion, le Prix « Don Quichotte », décerné par la Fédération nationale des ciné-clubs au Maroc (FNCCM), est revenu au film marocain « Le Silence des Violons » du réalisateur marocain Said Chraibi, alors que la mention spéciale a été attribuée au film tunisien « Backstage », de Afef Ben Mahmoud (Tunisie) et Khalil Benkirane (Maroc).
Le Prix de la critique cinématographique a été remis à la réalisatrice rwandaise Myriam Uwiragiye Birara pour son long métrage « The Bride ».
Pour les courts-métrages, le Grand prix du festival a été octroyé au film malien « Wolowunla » de Fousseyni Maïga. Le Prix du jury a été décerné à Kumbuka Maene (RDC) pour son court métrage « Lobi Ekosimba », alors que la mention spéciale a été attribuée au réalisateur rwandais Remy Ryumugabe pour son film « A Wingless bird that flies ».
Lors de la cérémonie de clôture, qui s’est déroulée en présence, notamment du gouverneur de la province de Khouribga, Abdelhamid Chennouri, l’ambassadeur du Mali au Maroc, Fafré Camara, ainsi que du gotha du 7ème art en Afrique et de personnalités du monde de la culture et des médias, un vibrant hommage a été rendu à l’actrice ivoirienne Naky Sy Savané, en guise de reconnaissance de son parcours artistique et ses contributions cinématographiques, outre son engagement pour le développement social, notamment l’accès à l’éducation et l’émancipation des femmes.
Intervenant à cette occasion, le président de la Fondation du festival du cinéma africain de Khouribga, Habib El Malki, a fait savoir que la célébration des arts cinématographiques dans notre continent constitue un moment privilégié pour rendre un hommage appuyé à nos artistes, producteurs, acteurs et réalisateurs distingués, qui ont marqué de leurs empreintes le développement du septième art en Afrique.
« Dans un contexte empreint d’incertitudes et où les barrières de toutes sortes, réelles ou imaginaires, semblent se multiplier, le cinéma demeure un pont qui assure la liaison entre les cœurs et les esprits, et constitue un langage universel qui transcende les différences, rapproche les cultures et participe à l’unité », a-t-il dit.
Et M. El Malki d’ajouter : « Faisons-en sorte de préserver cet art universel, le soutenir et le consolider pour en faire un instrument de développement et de cohésion pour les peuples du continent et dans le reste du monde ».
Cette édition (11-18 mai), placée sous le Haut patronage du Roi Mohammed VI, a mis en compétition treize longs-métrages réalisés par des cinéastes de onze pays africains, ainsi que 14 courts-métrages représentant 13 pays du continent.
Le cinéma malien était l’invité d’honneur de cette 24ème édition du FICAK qui a connu la projection de six films de cinéastes maliens en présence de réalisateurs, d’écrivains, d’artistes et de romanciers de ce pays.
Axée sur « un cinéma conscient de son temps », cette 24ème édition du FICAK entend valoriser et pérenniser les traditions cinématographiques africaines, en vue d’assurer au 7ème art africain le rayonnement qui lui sied de plein droit.
Le FICAK, dont la première édition remonte à 1977, est considéré comme étant l’un des festivals de cinéma les plus anciens au Maroc et le troisième festival du film africain à l’échelle du continent.