L’abbé Pierre accusé d’agressions sexuelles: stupeur générale

L’abbé Pierre, député français entre 1945 et 1951, et fondateur d’Emmaüs, est accusé post-mortem d’agressions sexuelles. Cette annonce a fait grand bruit en France tant le personnage jouissait d’une image de respectabilité sans faille.

Ce mercredi 17 juillet, l’Abbé Pierre, de son véritable nom Henri Grouès,est accusé par plusieurs femmes d’agressions sexuelles. Le prêtre catholique, à l’origine d’associations telles qu’Emmaüs ou la Fondation Abbé Pierre, avait fait de l’aide à autrui sa ligne de conduite.

Dans un communiqué, l’Église catholique française a publié sur X (anciennement Twitter) un communiqué. “L’abbé Pierre a eu, dans notre pays et dans le monde, un impact remarquable ; il a éveillé les consciences sur la responsabilité de tous à l’égard des personnes en précarité”, souligne l’Eglise catholique, avant d’exprimer sa stupeur.

Le travail d’enquête a été initié par le cabinet spécialisé dans la prévention des violences, Egae. Ce dernier s’est penché sur différents éléments suite à “un témoignage faisant état d’une agression sexuelle commise par l’abbé Pierre sur une femme”, explique le journal.

L’enquête d’Egae a permis de retrouver la trace de sept femmes “qui font état de comportements pouvant s’apparenter à des agressions sexuelles ou des faits de harcèlement sexuel” entre 1970 et 2005. L’une des femmes “était mineure au moment des faits”.

« Comme dans beaucoup d’autres affaires, ce qui est très impressionnant, c’est l’impunité dont il a pu jouir, et ce jusqu’à sa mort ! Cet homme a agressé des femmes – un prêtre par-dessus le marché – pendant plus de 30 ans, et il ne se passe rien. C’est difficile de croire que les compagnons de route de l’abbé Pierre n’aient rien vu. Je ne peux pas le croire. D’autant plus qu’il n’avait pas vraiment l’air de se cacher. Une victime, c’est déjà une tragédie. Plusieurs victimes, c’est une double tragédie, parce qu’elles n’auraient pas été victimes de ses agissements si quelqu’un avait dit quelque chose », a déploré jeudi la théologienne Véronique Margron  dans une interview à Libération.

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