A la COP28, la participation marocaine porteuse d’un message fort pour une gestion intégrée des polluants (ministre)
La participation marocaine à la COP28 à Dubaï avec une délégation de très haut niveau, présidée par la princesse Lalla Hasnaa, porte un message fort pour pour une nouvelle gestion intégrée des différents types de polluants, , a affirmé la ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Leila Benali.
Le discours royal adressé au Sommet mondial sur l’action climatique, organisé dans le cadre de la COP28, a été l’occasion de mettre en exergue les questions portées par la présidence marocaine de l’Assemblée des Nations Unies pour l’Environnement, en insistant sur la crédibilité du multilatéralisme et des financements multilatéraux, notamment ceux liés aux projets climatiques, a indiqué Mme Benali dans une déclaration samedi à la presse.
C’est un point très important que le souverain a souligné, au vu des différents défis qui se posent en ce début du 21e siècle, à leur tête la crise climatique, a-t-elle ajouté.
Le Maroc insiste sur cette intégration entre les différentes COP et entre les différentes instances du multilatéralisme, en vue de traquer de manière intégrée les différents types d’émissions de polluants qui ont un impact direct sur le développement économique et social, a relevé la ministre, notant que « c’est donc un message très fort que le Maroc porte dans toutes les instances ».
Le Pavillon Maroc à la COP28, a-t-elle poursuivi, est un espace adéquat qui accueille de nombreux événements importants, des négociations et des signatures de conventions, avec la participation de la délégation marocaine qui comprend également des ministres et des partenaires du secteur privé intéressés par le climat, la transition énergétique et le développement durable, ainsi que des acteurs de la société civile.
« La participation marocaine est une opportunité de partager nos expériences en matière de transition énergétique et de développement durable », a-t-elle dit, faisant référence aux projets déjà réalisés et dont le Maroc est « fier » et ceux en cours de préparation.
D’après la ministre, les délégations étrangères ont montré un intérêt particulier pour les projets du Maroc en la matière, notamment ceux liés à l’industrie décarbonée, au dessalement de l’eau de mer avec des énergies renouvelables et à l’accès au marché du gaz naturel liquéfié pour la première fois au Maroc.
“Bien sûr, nous avons aussi une offre d’hydrogène vert, un chantier qui va permettre d’asseoir la transition énergétique, mais aussi l’intégration régionale avec les continents africain et européen”, a souligné Mme Benali.
Pour ce qui est des négociations, la ministre a indiqué que le Maroc insiste sur l’importance du financement climatique.
“Nous saisissons cette occasion pour féliciter les Emirats arabes unis, ce pays frère et ami, qui a porté plusieurs questions climatiques, a pu obtenir de très bons résultats pendant ces premiers jours de la COP28, notamment avec l’opérationnalisation du Fonds des pertes et dommages et la mobilisation déjà de centaines de millions de dollars”, a-t-elle déclaré.
Revenant sur la Stratégie nationale de développement durable, Mme Benali a salué un plan “très inclusif” qui porte l’esprit du nouveau modèle de développement, en mettant l’humain et le citoyen au coeur des politiques publiques.
Rappelant l’engagement précurseur du Royaume en matière d’action climatique internationale, avec l’accueil de deux COP (2001 et 2016 à Marrakech), elle a mis en avant la présidence marocaine de l’Assemblée des Nations Unies pour l’environnement, une première pour un pays africain, notant que le Maroc passera le flambeau en février au Kenya.