Latifa Ibn Ziaten a été reçue la semaine dernière par les juges anti-terroristes qui enquêtent sur les complicités éventuelles dont aurait bénéficié Mohamed Merah s’est montré confiante. "Je n’ai pas le droit de vous le dire, mais l’enquête avance", a-t-elle affirmé. A la question de savoir si les enquêteurs étaient sûrs que Mohamed Merah n’avait pas agi seul, La mère d’Imad Ibn Ziaten a répondu par l’affirmative.
Dans son livre, la mère de la première victime de Mohamed Merah revient sur la manière dont elle a appris la mort de son fils. Revenue en urgence de vacances, elle raconte les premiers interrogatoires. "Au commissariat, ça a été les questions, l’humiliation. Ça a duré presque un heure et demie, et après ils nous ont dit que la morgue était fermée", raconte-t-elle.
"J’ai senti le racisme, très fort", se souvient Latifa Ibn Ziaten en évoquant le policier qui l’a interrogé. "Pour lui, c’était un Arabe, un trafiquant qui s’appelait Imad", confie-t-elle. Avant de conclure : "Cela fait 35 ans que je suis en France, et jamais je n’ai cru que je recevrais une claque comme ça".