Déportation de subsahariens par l’Algérie : le Haut conseil des acteurs non-étatiques du Gabon interpelle l’UA

Deux organisations de la société civile africaine, en l’occurrence le Haut Conseil des acteurs non-étatiques du Gabon et le Réseau des organisations de la société pour l’économie verte en Afrique centrale (ROSCEVAC), ont condamné vigoureusement, samedi, « la déportation massive et forcée » des migrants subsahariens par l’Algérie, appelant l’Union africaine (UA) et les institutions sous-régionales (CEDEAO et CEEAC) à se prononcer sur cette situation.

Suite à la déportation massive des migrants subsahariens de l’Algérie, "nous interpellons l’Union africaine sur les violences faites contre les migrants subsahariens par le gouvernement algérien et demandons à l’Union d’inscrire cette question dans son agenda de la réunion de janvier", ont déclaré à la MAP MM. Moulombi Nicaise, président exécutif du ROSCEVAC, et Ntzantzi Miyagou Yvon Martial, Coordonnateur du Haut Conseil des acteurs non-étatiques du Gabon.

Les responsables des deux organisations qui ont lancé à cette occasion un appel au Boycott du forum Algérie-Afrique, se sont dits étonnés par l’attitude de l’Algérie alors même qu’elle est en charge du dossier des droits humains au sein de l’Union africaine, "ce qui met donc en doute les capacités de l’Algérie à avoir une Afrique Unie".

Ils ont de même appelé le président en exercice de la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et celui de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale (CEEAC) à prendre position sur la situation qui, "de notre avis en tant que société civile, présente les frères africains comme étant du bétail".

Et de poursuivre que la société civile africaine reste attentive quant aux explications qui seront données par le gouvernement algérien sur cette affaire.

Ils ont en outre salué la condamnation faite par le responsable de la communication d’Amnesty international (AI) en Algérie, qui a demandé que les responsables de ces violences soient traduits en justice pour protéger les migrants des agressions civiques ainsi que des agressions sexuelles et de la xénophobie.

L’Algérie qui a déjà, dès 2014, commencé à traiter avec cruauté les migrants nigériens doit pourvoir se ressaisir, ont-ils relevé.

(Avec MAP)

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