"J’ai demandé à ce qu’une mission d’inspection générale de la justice se rende sur place dès aujourd’hui et puisse voir comment les mesures de sécurité auraient été le cas échéant défaillantes pour que nous puissions y remédier", a déclaré Nicole Belloubet sur Europe 1.
"Il faut que nous soyons attentifs à ne pas laisser trop longtemps les mêmes profils dans les mêmes lieux, lorsqu’il s’agit de profil de ce type là bien sûr", a poursuivi Mme Belloubet, qui a qualifié Redoine Faïd de "profil très lourd".
Le détenu se trouvait depuis "quelques mois" au centre pénitentiaire de Réau, près de Paris. "Sans doute faut-il une rotation plus fréquente", a dit la ministre.
Redoine Faïd était toujours en fuite lundi matin, selon une source proche de l’enquête, après son évasion spectaculaire de la veille.
Quelque 2.900 policiers et gendarmes sont mobilisés depuis dimanche sur tout le territoire national pour tenter de rattraper celui qui s’était déjà évadé il y a cinq ans d’une autre prison.
Dimanche en fin de matinée, un hélicoptère avec un "commando armé" de trois complices, dont le pilote avait été pris en otage, s’est posé dans la cour d’honneur de la prison pour faire évader Redoine Faïd, lors d’une opération qui a duré dix minutes.
L’hélicoptère a été retrouvé, partiellement incendié, en région parisienne ainsi que le pilote, en état de choc après avoir été roué de coups.
Faïd et ses trois complices ont pris la fuite dans une berline noire, au volant de laquelle se trouvait un quatrième homme qui les attendait. La voiture a été retrouvée dans le parking d’un centre commercial. Le commando a ensuite disparu à bord d’au moins un autre véhicule, selon une source proche de l’enquête.