Le secrétaire général du Conseil de la communauté marocaine à l’étranger (CCME), Abdellah Boussouf, a appelé, mercredi à Fès, à mettre à profit la riche expérience marocaine dans le domaine de la diplomatie religieuse.
M. Boussouf, qui donnait une conférence à la faculté de Chariaa de Fès sous le thème ‘’les perspectives de la diplomatie religieuse: cas du Maroc’’, a estimé que la réussite de toute stratégie diplomatique, quelle que soit sa nature, est tributaire d’une connaissance et d’une maitrise approfondies par l’ensemble des acteurs.
Il est revenu sur quelques étapes historiques marquantes qui ont révélé l’importance de la diplomatie religieuse, en vue de promouvoir le rapprochement entre les religions et les cultures et raffermir les liens entre les pays.
M. Boussouf s’est longuement arrêté sur le rôle central joué par l’Etat marocain depuis sa création dans le domaine de la diplomatie religieuse, à travers un ensemble de personnalités marocaines qui ont contribué à promouvoir la culture marocaine de par le monde, citant, entre autres, Hassan Al Attar, Ibn Battouta ou Mohamed ben Hassan Al Ouzzan.
Le SG du CCME a mis également l’accent sur les contributions en matière de diplomatie religieuse de la cité Idrisside, qui abrite la plus ancienne université au monde ‘’Al Quaraouiyine’’, laquelle accueillait des délégations d’étudiants du monde entier, y compris les non-musulmans, ajoutant que la médina de Fès a participé au rayonnement international du Maroc et de son modèle religieux et culturel, basé sur la modération et le juste-milieu.
Passant en revue les initiatives de diplomatie religieuse, lancées par SM le Roi Mohammed VI, en vue de promouvoir le modèle marocain et corriger l’image de la religion chez certains, M. Boussouf a cité la création de la fondation Mohammed VI des Oulémas africains, le Conseil supérieur des Oulémas, le conseil européen des oulémas marocains et l’Institut Mohammed VI pour la formation des Imams Morchidines et Morchidates.
‘’Le royaume a pu se doter un modèle religieux inspirant, reconnu et salué de par le monde’’, a-t-il dit, invitant les différents acteurs à conjuguer leurs efforts pour promouvoir l’exemple marocain et faire face à toutes les formes d’extrémisme.
A ses yeux, la diplomatie religieuse n’est pas une action ponctuelle, mais s’inscrit dans un long processus de construction, de persuasion et de changement des mentalités.