"J’ai remporté le scrutin, je suis le président de la république de Côte d’Ivoire", a-t-il déclare dans son discours, retransmis à Paris par la chaîne iTélé. "L’Etat fonctionne", a encore assuré le président sortant, alors que la communauté internationale ne reconnaît que son rival Alassane Ouattara. Mais affirmant ne "plus vouloir de guerre" en Côte d’Ivoire, Laurent Gbagbo a fait une offre de dialogue. "Je suis donc prêt dans le respect de la Constitution (…) à accueillir un comité d’évaluation poste-électoral", a-t-il dit. "Ce comité, dirigé par un représentant de l’Union africaine, et comprenant des représentants de la Cedeao, de l’Uemoa, de la ligue arabe, des Nations unies, des Etats-Unis, de l’Union européenne, de la Russie et de la Chine, aura pour mission d’analyser objectivement les faits et le processus électoral pour un règlement pacifique de la crise", a précisé Laurent Gbagbo.
Il s’est adressé aux personnalités qui se trouvent encore à l’Hôtel du Golf, où se sont réfugiés les membres de l’opposition sous la protection de l’ONU, les appelant à rentrer chez elles. "Elles sont libres de leurs mouvements", a-t-il dit. Le président sortant a également appelé au calme. " Je demande aux jeunes de rester calmes. L’Onuci et les forces françaises partiront de Côte d’Ivoire, mais nous ne voulons pas de morts inutiles", a-t-il assuré.