Trois d’entre eux seront en outre inscrits au Fijais, le Fichier judiciaire des auteurs d’infractions sexuelles, en raison de leur profil psychologique ou de poursuites antérieures pour atteinte sur mineur, dans le cas du seul condamné à de la prison ferme. Cette inscription, devenue automatique en cas de condamnation, ne l’était pas à l’époque des faits, commis entre 2003 et 2005. Tous verront également leur condamnation inscrite au casier judiciaire, ce qui ne manquera pas de poser des problèmes d’ordre professionnel à certains d’entre eux.
Ils s’échangeaient photos et vidéos
Originaires de toute la France et âgés à l’époque de 18 à 69 ans, ces internautes fréquentaient des forums de discussion sur lesquels s’échangeaient des photos ou vidéos pornographiques de mineurs, filles ou garçons plus ou moins jeunes. Beaucoup, eux-mêmes plutôt jeunes à l’époque, ont invoqué une erreur liée à des problèmes personnels ou à la difficulté d’assumer leur vie sexuelle.
"Aller régulièrement sur des sites pornographiques, c’est une chose, aller sur des sites pédopornographiques, c’est autre chose", a dit à Reuters Marie-Claude Weiss, vice-procureur dont les réquisitions ont été globalement suivies. Un entrepreneur de 32 ans, qui a divorcé et fait une dépression à la suite de cette affaire, s’est dit heureux que la procédure ait mis un terme à ses agissements sur la toile. "En tout honnêteté, c’est bien fait pour moi", a-t-il dit à la barre du tribunal.