Accompagné d’une importante délégation, François Hollande devait être accueilli à sa descente d’avion par son homologue algérien Abdelaziz Bouteflika avec lequel il devait s’entretenir dans l’après-midi.
Pour accueillir Hollande, les façades des immeubles ont été repeintes, les artères nettoyées et les arbres taillés mais le zèle avec lequel les autorités ont donné un coup de jeunesse à leur capitale amuse et irrite les Algérois connus pour leur esprit moqueur.
"Merci Hollande, votre visite a permis un relooking de la capitale", plaisante Mohamed Khelfa, un habitant interrogé aux abords de la place Maurice Audin.
Le président français doit se rendre jeudi sur ce lieu pour rendre hommage au militant communiste et indépendantiste mort selon sa famille entre les mains de l’armée française. François Hollande a promis d’ouvrir les archives pour faire toute la lumière sur cet épisode obscur de la période coloniale.
Des centaines de policiers et militaires sont déployés le long des routes menant à Alger et dans la capitale, où des centaines de drapeaux français et algériens ont été hissés.
Mais cet impressionnant déploiement de sécurité dans un pays qui a été en proie pendant une décennie à la violence de groupes armés, agace certains Algérois excédés par les embarras de circulation provoqués par la visite de François Hollande.
"C’est déjà un enfer en temps normal, mais avec cette visite cela devient cauchemardesque", explique un client attablé à la table d’un café du centre d’Alger.