L’Union européenne presse la Tunisie de conclure un accord politique pour affronter ses difficultés économiques
Le représentant spécial de l’Union européenne pour la région Sud de la Méditerranée, Bernardino León, a invité mardi à Tunis les différentes forces politiques tunisiennes à conclure vite un accord politique pour mieux affronter les graves difficultés économiques dont soufre le pays.
Dans une intervention devant la conférence de l’Union pour la Méditerranée (UpM), consacrée à la thématique de l’emploi (MedforJobs) et en présence du Premier ministre tunisien, M. León a réaffirmé le souhait de l’Union européenne d’être "Le partenaire le plus solide, le plus engagé dans la transition démocratique tunisienne", avant de préciser que trois priorités s’imposent à l’économie tunisienne: "Emploi, emploi et emploi".
Pour Bernardino León, on ne peut pas nier la dimension économique dans la prise de décisions politiques. "Je voudrais souligner, au nom de l’union européenne, un aspect fondamental: si en Tunisie, il y a un accord politique, il y aura, sans doute, énormément d’investissements internationaux surtout européens".
"La stabilité, c’est l’accord politique, c’est la démocratie, ce sont des règles claires, un code des investissements qui attirent les investisseurs internationaux", source notamment de création d’emplois, a-t-il dit, indiquant encore qu’un accord politique entre les protagonistes tunisiens "va ramener la stabilité. Donc, plus de touristes, plus du commerce". "En définitive de la prospérité, de la dignité pour lesquelles les Tunisiens ont manifesté dans les rues", a-t-il martelé.
Rappelant que pour les deux dernières années, l’Union européenne a octroyé 400 millions d’euros à la Tunisie pour l’aider dans sa transition démocratique, M. León a défendu la bataille pour l’emploi afin de surmonter le chômage notamment chez les jeunes diplômés.
"L’union européenne est engagée auprès de la Tunisie dans sa bataille pour l’emploi. Un accord entre les différentes forces politiques est souhaitable et un consensus sur les questions essentielles pour la Tunisie est possible", a-t-il dit.