Washington annonce de nouvelles sanctions contre l’Iran
Les nouvelles sanctions s’ajoutent à celles imposées précédemment par les Etats-Unis suite à la répression brutale menée par Téhéran contre les manifestants descendus dans la rue à la suite de la mort d’Amini alors qu’elle était détenue par la police des mœurs iranienne.
Selon un communiqué du département du Trésor américain, les sanctions de vendredi ciblent « 18 membres clés des forces de sécurité du régime, du Corps des Gardiens de la révolution islamique (CGRI) et des forces de l’ordre (LEF), le chef de l’Organisation des prisons iraniennes, trois individus et une entreprise en lien avec la censure systématique et le blocage de l’accès à Internet par le régime, trois médias du CGRI contrôlés par le régime – Fars News, Tasnim News et Press TV – et trois hauts responsables ».
Les sanctions américaines ont été imposées en coordination avec le Royaume-Uni, le Canada et l’Australie, a indiqué le département du Trésor.
Dans un communiqué distinct, le secrétaire d’État Antony Blinken a annoncé que le Département d’État américain envisageait « d’imposer des restrictions de visa à 13 responsables iraniens et à d’autres individus pour leur implication dans la détention, l’assassinat et la répression de manifestants pacifiques ».
« Depuis la mort de Mahsa Amini et les manifestations qui ont suivi, nous avons imposé des restrictions de visa à 40 responsables iraniens et à d’autres personnes en raison de leur implication dans ces actes visant des manifestants pacifiques », a affirmé le chef de la diplomatie américaine.
L’annonce des nouvelles sanctions intervient également alors que les États-Unis semblent être sur le point de conclure un accord avec Téhéran visant à libérer cinq Américains détenus en Iran.
Dans le cadre de cet accord, 6 milliards de dollars de fonds iraniens gelés sur des comptes en Corée du Sud seront transférés vers des comptes au Qatar.
Les responsables de l’administration ont insisté sur le fait que le financement ne pourra être utilisé qu’à des fins humanitaires.
L’accord prévoit aussi la libération de cinq ressortissants iraniens détenus par les États-Unis.