UMP : Fillon dénonce les « virages à droite et les « coups de menton » de Copé

François Fillon s’en est pris lundi soir à son adversaire Jean-François Copé en critiquant ceux qui "pensent que l’on gagnera la France en prenant tous les virages à droite". La "stratégie du rassemblement me distingue de Jean-François Copé", a souligné le candidat à la présidence de l’UMP.

Devant quelque 4.000 personnes -dont une belle brochette de parlementaires- réunies au palais des congrès de Paris pour une démonstration de force dans la dernière ligne droite de la campagne, François Fillon a revendiqué sa "stratégie du rassemblement". Celui qui s’était décrit comme "inénervable", plutôt habitué aux discours mesurés, avait visiblement décidé, cette fois, de lâcher ses coups contre un Jean-François Copé qui ne le ménage guère lors de ses meetings.

"Certains pensent que l’on gagnera la France en prenant tous les virages à droite. Moi j’ai la conviction qu’on la gagnera par la droite, par le centre et même par la gauche", a ainsi lancé l’ex-Premier ministre, visant Copé, ses pains au chocolat et son racisme anti-blancs.

Jean-François Copé le traite à longueur de meetings de "Hollande de droite". "Je n’ai aucune leçon de fermeté à recevoir", a-t-il rétorqué. "Je sais ce que c’est d’affronter l’opinion" et, en cinq années passées à Matignon, "j’ai reçu plus de coups que ceux qui se présentent en gladiateur". Quant aux accusations de "droite complexée", il a déclaré "pas plus que vous, je n’ai besoin d’une thérapie de groupe!"

Le secrétaire général de l’UMP l’accuse d’être trop discret dans les médias quand lui même se vante d’y être "matin, midi et soir". François Fillon "revendique (s)a tempérance médiatique" et attaque: "nous ne sommes pas des stars, nous ne sommes pas des vedettes de l’écran" et "le devoir de votre prochain président n’est pas d’être le vis-à-vis remuant d’Harlem Désir, de Marine Le Pen ou de Jean-Luc Mélenchon".

L’ex-Premier ministre a surtout fustigé la perspective d’une "UMP caricaturale et étriquée, étouffée par le centre et rongée par l’extrême droite" à laquelle il a opposé sa volonté d’une "UMP crédible et rassembleuse, qui élargit les frontières de son influence politique".

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