
"Il a nié en bloc et il est faux de dire qu’il a été surpris en flagrant délit", a-t-il ajouté, précisant que le jeune homme avec qui Mounir Baatour est accusé d’avoir eu des rapports sexuels a été laissé en liberté. Me Bouallègue a assuré que le dossier de l’accusation était par ailleurs miné par des vices de forme, refusant d’apporter des détails supplémentaires sur le fond de l’affaire au nom du secret de l’instruction.
La présidente de l’Association tunisienne de soutien aux minorités, Yamina Thabet, informée des faits, a vivement dénoncé ces poursuites, estimant que ce type d’affaires est "rare". "C’est rare que des gens soient arrêtés pour sodomie car cela suppose un flagrant délit. Or pour qu’il y ait flagrant délit, il faut soit que la personne soit surveillée, soit qu’il y ait effraction", a relevé cette militante très engagée pour les droits des homosexuels.