Tuerie de Houla : le Conseil de sécurité de l’ONU condamne à l’unanimité la Syrie

Tuerie de Houla : le Conseil de sécurité de l
Le Conseil de sécurité des Nations unies a condamné dimanche à l’unanimité les tirs à l’arme lourde de l’armée syrienne contre Houla, ville du centre du pays où 108 personnes ont été tuées vendredi.

"Le Conseil de sécurité a condamné dans les termes les plus fermes possibles la tuerie, confirmée par des observateurs des Nations unies, de dizaines d’hommes, de femmes et d’enfants(…) à Houla près de Homs, dans une attaque qui a comporté une série de pilonnages effectués par l’artillerie et les blindés contre un quartier d’habitation", a déclaré le président du Conseil de sécurité, le diplomate azerbaïdjanais Tofig Moussaïev.

La Russie, qui comme la Chine a opposé son veto à des projets de résolution du Conseil de sécurité préconisant un durcissement à l’encontre de Damas, a estimé dimanche que les "tragiques" événements de Syrie devaient être condamnés, et a demandé des comptes rendus précis des observateurs pour déterminer quels en étaient les responsables.

Le numéro deux de l’ambassade de Russie à l’Onu, Alexandre Pankine, avait déclaré dans la journée aux journalistes que Moscou doutait que le régime syrien soit responsable du massacre de Houla, car, selon lui, il apparaissait que la majeure partie des victimes avaient été tuées à l’arme blanche ou par balle, à bout portant.

L’ambassadeur de Grande-Bretagne, Mark Lyall Grant, avait fait état de son désaccord. "Il semble tout à fait clair que le massacre de Houla est dû à de violents bombardements, à l’artillerie et aux blindés de l’armée", a-t-il dit.

Les observateurs de l’Onu présents en Syrie lui ont donné raison. Ils ont confirmé dimanche que des obus d’artillerie et de blindés avaient bien été tirés sur un quartier de la ville de Houla, comme l’a dit le secrétaire général de l’Onu Ban Ki-moon dans une lettre adressée dimanche au Conseil de sécurité.

La France compte organiser prochainement à Paris une réunion du Groupe des amis de la Syrie, au sein duquel se retrouvent des pays occidentaux et arabes hostiles à Bachar al Assad.

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