1- Quel lien faites-vous entre la célébration de « Rabat, Capitale africaine de la culture » et le Mobile Film Festival Africa dans la valorisation du cinéma africain ?
En 2018, nous avons lancé le programme « Capitales africaines de la culture » à Marrakech, avec la conviction que la culture est un pilier essentiel du développement du Continent, ce pourquoi nous soutenons toutes les initiatives qui visent à promouvoir la créativité des jeunes africains.
A ce titre, nous pensons que le portable peut être un outil d’émancipation pour les jeunes africains et que la culture peut leur ouvrir des fenêtres sur le monde, ce pourquoi nous avons soutenu le Mobile Film Festival Africa en tant que dernier événement de la célébration « Rabat, Capitale Africaine de la culture ».
En ouvrant ce concours, nous avons reçu plusieurs propositions de films qui abordent des thématiques différentes, dont l’immigration, la place des femmes, les réseaux sociaux et l’écologie, démontrant que notre Continent regorge de talents qui cherchent à s’exprimer.
2 – En tant qu’acteur du secteur des industries culturelles et créatives, quelles sont les démarches entreprises pour faire de la culture africaine un vecteur de développement économique ?
Aujourd’hui, nous pensons qu’il est important de créer un forum dédié à l’économie culturelle pour permettre aux acteurs économiques et culturelles des secteurs publics et privés de se rencontrer afin de se mettre d’accord sur une stratégie de financement destinée au développement des industries culturelles et créatives.
Par ailleurs, tous les acteurs doivent prendre conscience du pouvoir de la culture en tant qu’outil de soft power et d’expression créative à forte valeur ajoutée pour la jeunesse.
3 – Quelles sont vos recommandations pour l’émancipation culturelle du talent africain?
D’abord, il faut que les africains comprennent que l’émancipation culturelle des talents relève de la capacité des États à s’unir pour défendre des intérêts communs.
En effet, c’est en coordonnant nos efforts que nous pourrons influencer les plateformes telles que Netflix, Amazon et HBO, et que nous favoriserons leur implication dans la réalisation cinématographique africaine.