Ces profits, les plus hauts depuis au moins 15 ans, font suite à une perte de 7,2 milliards de dollars en 2020 en raison de la crise du Covid-19, qui avait pesé sur les cours pétroliers, et de dépréciations.
TotalEnergies a profité de la flambée des cours des hydrocarbures l’année dernière sur fond de reprise économique mondiale et de production toujours limitée de certains pays. Le baril de Brent de la mer du Nord valait ainsi 70,9 dollars le baril en 2021, contre seulement 41,8 dollars l’année précédente.
En 2021, le bénéfice net ajusté du groupe (qui exclut certains événements exceptionnels et sert de référence) a atteint 18,1 milliards de dollars, multiplié par 4,4 par rapport à 2020.
Au quatrième trimestre 2021, la major pétrolière a dégagé un résultat net part du groupe de 5,8 milliards de dollars, comparé à 891 millions de dollars sur la même période de 2020.
« Au quatrième trimestre, les prix du pétrole ont continué à s’apprécier, en hausse de 9% par rapport au trimestre précédent, tandis que les prix du gaz en Europe et en Asie, portés par la hausse de la demande, ont atteint des plus hauts historiques, […] tirant les prix de l’électricité à des niveaux records », a indiqué le PDG du groupe, Patrick Pouyanné, cité dans un communiqué.
La production est par ailleurs demeurée stable sur un an, à 2,85 millions de barils équivalent pétrole par jour (bep/j), en baisse de 2% sur un an. Le groupe avait indiqué tabler sur une production comprise entre 2,85 et 2,9 millions de bep/j au quatrième trimestre.
Pour 2022, Total anticipe une croissance de la production « autour de 2% », a indiqué la compagnie.
Le groupe énergétique compte réaliser des investissements nets de 14 à 15 milliards de dollars, « dont 50% alloués à la croissance de ses activités et 50% au maintien du socle de son activité ».
Mercredi, le PDG de TotalEnergies a annoncé une remise de 10 centimes d’euros par litre à la pompe dans les stations-service des zones rurales, ainsi qu’un chèque de 100 euros pour ses abonnés au gaz les plus précaires. Un cadeau estimé à 50 millions d’euros en « faveur du pouvoir d’achat de ses clients en France », qui suscite les commentaires dans l’Hexagone face aux bénéfices gigantesques engrangés par le groupe.