Des milliers de personnes ont marché mercredi soir dans plusieurs villes britanniques pour s’opposer aux émeutes qui secouent le pays depuis une semaine.
Alors que les forces de l’ordre britanniques étaient sur le qui-vive en prévision de nouvelles émeutes, ce sont surtout des rassemblements de militants antiracistes qui ont fini par se former dans plusieurs villes. Ainsi, un grand nombre de personnes ont marché contre le racisme à Walthamstow, dans le nord de Londres, où une manifestation d’extrême droite était crainte. Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « La haine n’est pas la bienvenue ici » et « Stop à l’extrême droite ».
À Bristol (ouest), des contre-manifestants se sont rassemblés dans une ambiance festive, tout en scandant des slogans comme « À qui sont ces rues ? À nous ! ». Même son de cloche à Birmingham (centre) où des centaines de personnes se sont rassemblées devant un centre d’aide aux migrants avec des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Le fascisme n’est pas le bienvenu ».
D’autres manifestations étaient organisées à Liverpool (nord) aux abords du bâtiment d’une association d’aide aux demandeurs d’asile, à Brighton (sud), Sheffield (nord), Newcastle (nord) ou encore Oxford (centre). Quelques tensions ont toutefois éclaté sporadiquement, comme à Aldershot (sud) où la police a dû séparer des militants antiracistes et un autre groupe de personnes qui criaient « Arrêtez les bateaux », en référence aux migrants qui arrivent au Royaume-Uni en traversant la Manche sur des bateaux pneumatiques.
Ces rassemblements se tiennent sous une forte présence policière, alors que plus de 400 arrestations ont eu lieu depuis le début des heurts la semaine dernière. Selon le parquet, plus de 120 personnes ont été inculpées et les premières condamnations sont également tombées.
Le Premier ministre Keir Starmer a averti que les personnes cherchant à semer le trouble seraient « confrontées à la pleine force de la loi ».
De son côté, la ministre de l’Intérieur, Yvette Cooper, a remercié les agents qui travaillent pour « protéger et soutenir les communautés locales », tandis que la vice-première ministre, Angela Rayner, a déclaré qu’il n’y avait « aucune excuse pour la brutalité et la criminalité dans nos rues ».
Cela fait une semaine que le Royaume-Uni est confronté à des scènes de violence, après la circulation de fake news sur le profil de l’auteur présumé d’une attaque au couteau qui a coûté la vie à trois fillettes de 6 à 9 ans dans la ville de Southport (nord).