Première frappe aérienne de l’aviation turque contre l’EI

Les avions de combats turcs ont lancé, la nuit de vendredi, la première attaque aérienne contre des cibles du groupe extrémiste de l’Etat islamique (EI) en Syrie dans le cadre de la coalition internationale sous commandement américain, a annoncé, samedi, le ministère turc des affaires étrangères.

Des chasseurs turcs ont rejoint la coalition menée par les USA et ont commencé à attaquer des cibles de l’EI, considéré comme menaces à la Turquie, au-delà des frontières syriennes, indique un communiqué du ministère, ajoutant que la lutte contre les groupes terroristes est la priorité de la Turquie en matière de sécurité nationale. Cette lutte se poursuivra avec détermination .

Des F16 de l’armée de l’air turque avaient bombardé, le 24 juillet dernier, avec des missiles téléguidés à partir de l’espace aérien turc des positions du groupe extrémiste à Havar, côté syrien face à la ville turque de Kilis, ciblant notamment deux quartiers généraux et un point de ralliement des djihadistes.

Washington et Ankara ont annoncé, au cours de la semaine, avoir finalisé les détails techniques afin que les avions de combat turcs soient pleinement intégrés dans le système de contrôle aérien (ATO, Air trafic order) qui régule et coordonne les frappes de la coalition contre l’EI, une intégration aux raids qui permettrait de frapper un plus grand nombre de cibles et d’augmenter le nombre d’opérations.

Le chef de la diplomatie turque Mevlut Cavusoglu a annoncé, lundi dernier, que les armées turques et américaines vont lancer prochainement une offensive aérienne d’envergure pour chasser les djihadistes d’un secteur du nord de la Syrie.

Fin juillet, Ankara avait autorisé l’utilisation de sa base aérienne d’Incirlik, située à 200 km des cibles djihadistes dans le nord de la Syrie, par les Etats-Unis et les pays de la coalition dans la lutte contre l’EI.

Cet accord ne porte que sur la lutte contre l’EI et ne comprend pas un appui aérien aux combattants kurdes dans le nord de la Syrie, avait précisé le porte-parole du ministère des affaires étrangères Tanju Bilgiç, ajoutant que les terres en territoire syrien débarrassées de l’EI deviendront automatiquement des zones de sécurité.

Selon les médias turcs, cette zone d’environ 100 kilomètres le long de la frontière devrait garantir un abri sûr pour les réfugiés syriens qui désirent retourner dans leur pays. La Turquie accueille plus de 1,7 million de réfugiés syriens.

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