Pr Lbachir BenMohamed: « notre vaccin universel sera capable de lutter contre tous les variants du Coronavirus »

Avec son vaccin contre tous les types du Coronavirus , le Professeur Lbachir BenMohamed, immunologiste d’origine marocaine, à la tête d’un laboratoire d’immunologie cellulaire et moléculaire affilié à l’université de Californie, projette de débuter les essais cliniques d’ici fin 2021, et espère « aboutir à un vaccin universel pour protéger l’humanité »

« Le Covid-19 n’est ni la première ni la dernière pandémie causée par un coronavirus », prévient vendredi le Pr Lbachir BenMohamed au micro d’Europe 1.

Pour l’immunologiste, la questions qui se pose:  quelles leçons retenir de cette pandémie ? Et de souligner qu' »au lieu de se focaliser à développer un vaccin contre seulement le Covid-19, nous avons anticipé les pandémies à venir pour aboutir à un vaccin universel et protéger l’humanité ».

« La question n’est pas de savoir si ça va se produire, mais quand ça va se produire », a estimé Lbachir BenMohamed, indiquant que « le vaccin universel sera capable de soigner tous les types du Coronavirus » et pas seulement le virus SARS-CoV-2, à l’origine de la pandémie qui frappe le monde entier depuis un an.

« Le Covid-19 n’est ni la première ni la dernière pandémie causée par un coronavirus. Il n’est pas impossible de voir dans les prochaines années, par exemple, un Covid-25 ou un Covid-30 », a-t-il poursuivi.

« Tous les vaccins actuels, Pfizer, AstraZeneca, Moderna, Johnson&Johnson, sont à base de la seule protéine Spike. Notre vaccin universel est à base de  25 protéines », a-t-il expliqué.

« On est dans la phase des pré-cliniques. On a 15 vaccin candidats qu’on teste sur les souris. On les immunise et on les expose après à des variants du coronavirus pour voir lequel de ces 15 vaccins va mieux protéger. Le meilleur vaccin passera aux essais cliniques fin 2021 ou plus tard début 2022 », a-t-il souligné.

Selon le Pr Lbachir BenMohamed, « l’année 2020 est l’année révolutionnaire des vaccins grâce aux avancées sur l’ARN messager ». « C’est possible de développer des vaccins en six mois comme pour les vaccins Pfister ou Moderna ».

 

Selon lui, « le dénominateur commun de tous les virus de ces dernières années est qu’ils sont tous issus de la chauve-souris qui est un réservoir de pathogènes. La chauve-souris, contrairement à l’homme, a un système immunitaire très faible. Tous les virus y restent donc pour de longues années », rappelant que la chauve-souris, chauve-souris, unique mammifère volant au monde, vit entre 40 et 45 ans.

« Imaginons un animal qui a un énorme réservoir de pathogènes y compris les coronavirus. Les études génétiques réalisées retracent le parcours du virus transmis à l’homme par un animal intermédiaire qui est le pangolin. Les Chinois sont friands d’animaux sauvages. Le pangolin acheté sur le marché de Wuhan en Chine a contaminé les personnes qui l’ont mangé, lesquels ont contaminé à leur tour d’autres personnes », a expliqué le chercheur maroco-américain.

Interrogé sur son parcours, Pr Lbachir BenMohamed dit avoir quitté la France où il a fait un doctoral à l’Institut Pasteur parce qu’il n’a pas eu la même opportunité de mener des recherches comme aux Etats-Unis.

« C’est malheureux de constater l’absence d’un vaccin 100% français, alors que c’est en France qui a découvert les vaccins. L’institut Pasteur est le berceau des vaccins », a-t-il regretté, déplorant également la réticence des Français à se faire vacciner.

« Je tiens à saluer les scientifiques qui m’ont formé à l’institut Pasteur. Il y a une fuite de cerveaux vers l’étranger. Le gouvernement français doit aider les chercheur à rester en France. Le progrès scientifique est la locomotive de l’économie « , a-t-il dit.

 

 

 

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