Le groupe extrémiste Daech et ses affiliés continuent de poser une “menace sérieuse” pour la paix et la sécurité internationales, notamment dans les zones de conflit, a alerté l’organisation des Nations Unies.
Cette menace est toujours de mise malgré les progrès significatifs réalisés par les États membres en matière de lutte contre le terrorisme, a indiqué le chef du Bureau antiterroriste des Nations Unies (UNOCT), Vladimir Voronkov, devant le Conseil de sécurité.
“Plus que jamais, des efforts multilatéraux décisifs sont nécessaires pour consolider ces progrès”, a souligné M. Voronkov, qui présentait le 18è rapport du Secrétaire général de l’ONU sur l’action menée par l’organisation multilatérale pour aider les États membres à contrer la menace terroriste.
Le responsable onusien a également signalé que les efforts déployés par les États pour lutter contre le financement du terrorisme continuent de produire des résultats tangibles, expliquant que les réserves financières de Daech sont actuellement estimées entre 10 et 25 millions de dollars, contre des centaines de millions il y a quelques années.
Il a en outre fait état de faiblesses opérationnelles de “l’État islamique” liées à l’absence de leadership depuis que son dirigeant a été tué en 2023.
Le chef de l’UNOCT a toutefois fait observer que la menace persistante que représente Daech, malgré des pertes importantes, rappelle la nécessité de disposer d’approches multidimensionnelles pour une meilleure lutte contre le terrorisme et ses moteurs.
“Des réponses globales, fondées sur des stratégies politiques, ancrées dans le droit international et des approches pan-gouvernementales et pan-sociétales, sont indispensables », a-t-il estimé.
Abondant dans le même sens, la sous-secrétaire générale et directrice exécutive au sein du Comité contre le terrorisme (DECT), Natalia Gherman, a indiqué que le caractère transnational et décentralisé de la menace de Daech exige une stratégie internationale souple axée sur le multilatéralisme, le partage d’informations et la coopération transfrontalière.
“C’est tout particulièrement vrai pour le continent africain, aujourd’hui le théâtre d’environ la moitié des actes terroristes dans le monde, le Sahel concentrant environ 25% de ces attaques”, a-t-elle relevé.
Elle a, de même, noté que l’ONU et ses partenaires s’efforcent de tarir le financement du terrorisme et de prévenir l’utilisation des technologies de l’information et de la communication par Daech, soulignant l’impératif de développer des discours antiterroristes et de soutenir la résilience des sociétés.