Mohammed VI: les valeurs de l’UNAOC sont les valeurs du Maroc, ses idéaux et son paradigme

Les valeurs de l’Alliance des Civilisations des Nations Unies (UNAOC), les idéaux qu’elle porte et le paradigme qu’elle promeut sont aussi les valeurs du Maroc, ses idéaux et son paradigme, a souligné, mardi, le roi Mohammed VI.

Dans un message adressé aux participants au 9ème Forum mondial de l’UNAOC, qui se tient les 22 et 23 novembre à Fès, le souverain  a affirmé que le Royaume du Maroc, membre fondateur de l’Alliance des Civilisations, a été de tous les combats de l’organisation, pour des raisons consubstantielles à son identité et pour d’autres inhérentes à ses engagements.

S’agissant des raisons consubstantielles à l’identité du Royaume, le Souverain a indiqué dans ce message, dont lecture a été donnée par M. André Azoulay, conseiller royal, que « le Maroc est structuré autour d’un modèle d’ouverture, d’harmonie et de synergie qui a vu converger les composantes arabo-islamique, amazighe et saharo-hassanie, et qui, simultanément, s’est enrichi des affluents africain, andalou, hébraïque et méditerranéen ».

Pour ce qui est des raisons inhérentes aux engagements du Royaume, le roi a assuré que « les valeurs de l’Alliance, les idéaux qu’elle porte et le paradigme qu’elle promeut sont aussi les valeurs du Maroc, ses idéaux et son paradigme ».

Dès l’origine, le Maroc s’est engagé dans cette avant-garde et s’y est maintenu avec constance, a poursuivi le souverain, notant que le Royaume s’est engagé en promouvant l’ouverture comme une culture de la paix, en vivant la religion comme un instrument de paix, et en œuvrant pour le développement, au sens large, en tant que pilier de la paix.

A ce titre, il a indiqué qu’ »en tant que Commandeur des croyants – de tous les Croyants, Nous Nous portons Garant du libre exercice des cultes partout au Royaume du Maroc », estimant que la religion doit être « un rempart contre l’extrémisme et non son prétexte, et Nous prônons cette conviction, partout, à travers la diplomatie cultuelle du Royaume ».

« La Fondation Mohammed VI des Oulémas Africains et l’Institut Mohammed VI pour la formation des Imams Mourchidines et Mourchidates ont vocation à contrecarrer le radicalisme qui sévit aux portes de l’Afrique et à promouvoir un Islam de la modération, du juste milieu », a fait observer le Souverain, rappelant que le Maroc avait fait adopter à l’Assemblée Générale des Nations Unies, la résolution A/73/328 sur la « Lutte contre le discours de la haine : promotion du dialogue interreligieux, interculturel et de la tolérance », coparrainée par 90 pays.

Le roi a mis en avant, à cet égard, la visite historique au Maroc de Sa Sainteté le Pape François, au cours de laquelle « Nous avons souligné l’importance de voir les trois religions abrahamiques +s’ouvrir l’une à l’autre+, dans le respect de l’altérité et la connaissance de l’autre », et signé, avec le Pape François, l’Appel d’Al Qods, qui plaide pour la préservation de la Ville Sainte comme lieu de rencontre des fidèles des trois religions monothéistes et symbole de coexistence pacifique, de dialogue et de respect mutuel.

Le Maroc est impliqué dans tous les domaines d’actions de l’Alliance- qu’il s’agisse du renforcement du multilatéralisme, de la valorisation et la responsabilisation de la jeunesse ou de l’autonomisation des femmes et la mise en exergue de leur rôle en tant qu’actrices de la paix et de la sécurité, a-t-il affirmé, mettant en exergue le rôle de l’UNAOC comme un puissant vecteur de paix.

« Il faut que le dialogue porté par l’Alliance ait voix au chapitre et qu’il construise les conditions de la réussite. C’est au dialogue que viendra le salut », a assuré le roi, faisant, toutefois, observer que ce dialogue doit être inter-civilisationnel, inter-générationnel et inter-continental.

Le souverain n’a pas manqué, à cette occasion, de souligner que le contexte actuel était marqué par la recrudescence des causes qui furent à l’origine même de la création de l’Alliance des civilisations, terminant son message par un appel à un retour au « vivre-ensemble », qui n’a jamais été aussi menacé au quotidien.

« Rien ne sert de mener de grands projets si nous ne parvenons pas à dépasser ce premier maillon du vivre-ensemble, au nom d’une seule humanité qui replace l’humain en son cœur », a souligné le souverain, qui a mis l’accent sur l’importance de la tenue de la 9ème édition de l’UNAOC à Fès, en terre africaine, un choix qui donne un signal fort de continuité et d’universalité.

 

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