"Je suis épouvantée, comme beaucoup de gens", a-t-elle dit à propos de l’attitude du gouvernement turc face à la contestation née de la volonté des autorités de toucher à un parc du centre d’Istanbul dans le cadre d’un projet de réaménagement de la place Taksim.
"J’aimerais que ceux qui formulent des critiques, qui ont des opinions différentes et une autre conception de la société, puissent trouver leur place dans la Turquie du XXIe siècle",a-t-elle dit à la radiotélévision RTL.
"Ce qui se passe en Turquie actuellement n’est pas conforme à notre conception de la liberté de manifester ou de la liberté de parole", a-t-elle ajouté.
La police turque a arrêté 441 personnes à la suite des échauffourées de dimanche à Istanbul avec des manifestants hostiles au gouvernement de Recep Tayyip Erdogan, a déclaré lundi un responsable du barreau des avocats de la ville.
Tout au long de la journée de dimanche, les forces de l’ordre ont affronté à Istanbul des milliers de manifestants cherchant à entrer sur la place Taksim, berceau du mouvement de contestation.
Les troubles, qui ont terni l’image d’une Turquie démocratique et ouverte à l’économie de marché que le parti AKP s’emploie à donner au monde, ont fait quatre morts et environ5.000 blessés en un peu plus de deux semaines, selon l’Association médicale de Turquie.