MEDays: Le gestion de la pandémie au Maroc, source d’admiration pour de nombreux pays européens (Vallaud-Belkacem)
Intervenant lors d’un panel sous le thème « Les leçons du Covid-19: Mettre fin à cette pandémie et mieux se préparer à faire face à la suivante », Mme Vallaud-Belkacem a déclaré que « dans l’absolue, je pense que la gestion de la crise Covid a plutôt été saluée s’agissant du Maroc. »
« On a été assez impressionnés collectivement, à la fois par la politique des tests, par la politique des masques et puis par la stratégie de vaccination qui s’est avérée plutôt un bon exemple dans le monde », a-t-elle ajouté.
« Tous les pays ont été confrontés à des aléas, des fermetures de frontière etc, mais honnêtement, la gestion de cette crise au Maroc a été plutôt positivement perçue », a relevé la directrice France de l’ONG ONE de lutte contre l’extrême pauvreté et les maladies évitables, notant que la gestion de la crise sanitaire au Royaume a suscité des réactions de positives de tous les bords politiques.
« Les pays qui ont bien réussi sont ceux qui ont considéré qu’il ne fallait pas infantiliser les citoyens mais leur dire la vérité », a-t-elle souligné.
De son côté, le fondateur de The Catalyst Campaign aux Etats-Unis, Scott Goodstein, s’est attardé sur l’impact de la crise sanitaire sur la société américaine, affirmant que « la pandémie de Covid-19 a incité l’Amérique à repenser la façon dont elle conçoit la société ». Cette crise a eu, malgré sa gravité, un impact positif en ce qui concerne l’accès aux médicaments et aux traitements, a-t-il dit, expliquant qu' »après tous les débats que nous avons eu au fil des années sur Obamacare, il aura fallu que la pandémie arrive pour que des vaccins soient distribués gratuitement aux Américains sans que notre monde ne s’écroule ». Toutefois, a-t-il concédé, la pandémie a également généré une vague sans précédent de désinformation de tous les bords politiques.
« Pour la prochaine pandémie, il faudra s’assurer qu’il y ait une bonne communication, car l’absence d’une stratégie de communication est ce qui a causé beaucoup de problèmes de panique et de Fake News au début de la pandémie », a expliqué l’expert américain.
Abondant dans ce même sens, la présidente de la Haute autorité de la Communication audiovisuelle (HACA), Latifa Akharbach, a souligné que les médias ont été des « acteurs et non uniquement des vecteurs lors de la crise pandémique qui a révélé un moment de rupture et de continuité ».
« Le Covid-19 a été la première pandémie globale de l’ère des réseaux sociaux », a fait remarquer Mme Akharbach, notant que les réseaux sociaux « ont dicté les règles du jeu et imposé leur hiérarchie d’information ».
En effet, a-t-elle poursuivi, « la pandémie et les confinements inédits des populations qu’on a dû orchestrer ont accéléré quelque chose qui existait déjà, à savoir la bascule vers le numérique des pratiques et des constructions médiatiques des individus ».
A cet égard, a fait observer la présidente de la HACA, « le confinement a renforcé, dans le contexte africain, l’utilisation des réseaux sociaux comme espace d’une nouvelle sociabilité et comme un espace public alternatif ».
Organisé par l’Institut Amadeus sous le Haut Patronage de SM le Roi Mohammed VI, le Forum MEDays 2022 s’étale sur quatre jours marqués par de nombreux débats et interactions, à travers plus de 50 sessions et tables rondes animées par plus de 250 intervenants internationaux de renom, parmi lesquels des chefs d’Etat et de gouvernement, des ministres, des prix Nobel, des responsables d’organisations internationales, des chefs d’entreprises, des investisseurs et de nombreuses personnalités issues de plus de 100 pays, qui partageront leurs points de vue et leurs lectures des grandes évolutions et des multiples bouleversements actuels autour de plus de 5.000 participants.