Maroc: le RNI rejette « catégoriquement » des accusations sur l’usage illégal d’argent durant la campagne électorale
Le Rassemblement National des Indépendants (RNI), un des favoris du scrutin législatif prévu le 8 septembre au Maroc, a « rejeté catégoriquement » vendredi des accusations sur l’usage illégal d’argent durant la campagne électorale.
Le RNI « a reçu avec une grande indignation les dérives médiatiques dangereuses du secrétaire général du Parti Authenticité et Modernité (PAM, libéral), M. Abdellatif Ouahbi » à son encontre, selon un communiqué publié vendredi.
Le RNI, qui appartient à la coalition gouvernementale, « rejette catégoriquement toute atteinte au bon déroulement du processus électoral de nature à entacher l’image du Royaume », ajoute le communiqué.
Jeudi, M. Ouahbi, le numéro un du PAM, principal parti de l’opposition, a accusé le RNI « d’inonder la scène politique avec de l’argent ». Des reproches également formulés par le secrétaire général du Parti du Progrès et du Socialisme (PPS, centre-gauche), Nabil Benabdellah.
Le Parti de la Justice et du Développement (PJD, islamiste) à la tête du gouvernement, a aussi condamné « l’utilisation obscène de fonds pour attirer les électeurs », sans nommer aucun parti.
Le PJD, le PAM et le RNI sont les principales formations politiques à pouvoir prétendre diriger le prochain exécutif, dirigé depuis 2011 par le PJD.
Le RNI est piloté par Aziz Akhannouch, , ministre de l’Agriculture.
Au lendemain des dernières législatives, ce parti a joué un rôle clé dans la formation du gouvernement où il dirige des portefeuilles importants comme l’économie et les finances ou l’industrie.
Deuxième force politique du pays, le PAM a été le principal rival du PJD, notamment lors du dernier scrutin législatif en 2016.
La campagne électorale a démarré il y a une semaine. Une trentaine de partis sont mobilisés pour tenter de convaincre près de 18 millions de Marocains à se déplacer pour élire les 395 députés de la Chambre des représentants et plus de 31.000 élus communaux et régionaux.