Mali : Les électeurs appelés dimanche à élire un nouveau président

Près de sept millions de Maliens sont appelés à voter dimanche au premier tour d’une présidentielle devant permettre d’entamer le redressement et la réconciliation dans leur pays troumatisé par 18 mois de crise politique et militaire.
A la veille du scrutin, le président malien par intérim Dioncounda Traoré, qui ne se présente pas, a affirmé que l’Etat était « le garant d’élections régulières et crédibles » et appelé ses compatriotes à aller voter massivement, alors qu’au Mali le taux de participation aux élections est généralement faible, autour de 40%. Vingt-sept candidats se présentent à ce premier tour qui devrait être suivi le 11 août d’un second tour entre les deux candidats arrivés en tête.

Mali : Les électeurs appelés dimanche à élire un nouveau président
Plus de 6,8 millions d’électeurs maliens sont appelés aux urnes pour élire un nouveau président de la République et rétablir l’ordre constitutionnel interrompu par le coup d’Etat du 22 mars 2012, dans un pays aux prises avec une grave crise politique, sécuritaire et économique. Entre les vingt-sept candidats à ce premier tour de l’élection présidentielle au Mali, seuls les deux premiers resteront en course lors du second tour, le 11août. Sur la liste des prétendants au fauteuil présidentiel de Koulouba, figurent quatre anciens Premier- ministres maliens, en l’occurrence Cheik Modibo Diarra, Modibo Sidibé, Soumana Sacko et Ibrahim Boubacar Keita. D’autres poids lourds de la classe politique malienne, à l’instar de Soumaïla Cissé, sont aussi candidats.

Le président de la République du Mali qui sera élu à l’issue de l’élection présidentielle du 28 juillet prochain aura une légitimité largement reconnue, a affirmé, vendredi à la presse, le chef de la Mission d’observation de l’Union européenne (UE) au Mali, Louis Michel.

"Je crois que ces élections peuvent se dérouler dans un contexte et dans des conditions acceptables qui ne permettront pas une interprétation ou un dévoiement du résultat", a déclaré M. Michel, soulignant que la personnalité qui émergera au cours de cette élection aura une légitimité largement suffisante" pour redresser le Mali qui sort de dix-huit mois de crise politique et militaire.

Il a noté que la campagne électorale, qui s’est achevée vendredi, s’est déroulée "dans un climat normal, sans violences et sans insultes". "Les candidats en lice sont des personnalités de qualité qui ne vont pas perdre leur contrôle en fin de campagne", a-t-il dit.

M. Michel a affirmé qu’avant son arrivée au Mali, il avait "quelques inquiétudes sur la capacité de mettre en uvre tout le processus, que ce soit logistique, matériel", mais avoir finalement "trouvé une plus grande capacité que celle que nous imaginions" de la part des organisateurs de l’élection.

Les candidats à la présidentielle maliennes ont tenu vendredi soir leurs ultimes meetings de campagne électorale.

Les derniers chiffres officiels indiquent qu’un total de 85 pc des 6,8 millions d’électeurs ont reçu leurs cartes de vote.

La campagne de trois semaines s’est déroulée sans incidents majeurs, chacun des 27 candidats sillonnant pacifiquement la plupart des grandes villes du pays, attirant de nombreux partisans dans le Sud, beaucoup moins dans le Nord dont les trois régions, secouées en 2012 par la violence et l’occupation de groupes rebelles touareg et djihadistes, avant d’être libéré début 2013 par une intervention militaire internationale.

Des doutes subsistent toujours sur les conditions du scrutin à Kidal et sa région (nord-est), fief des Touareg et de leur rébellion, le Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA). Des violences meurtrières y ont eu lieu il y a deux semaines entre des habitants touareg et noirs.

La sécurité du scrutin sera assurée par quelque 6.300 soldats de la force de l’ONU, la MINUSMA, aidée des 3.200 soldats français encore présents au Mali, la crainte étant des attentats-suicides d’éléments djihadistes "résiduels" encore présents dans la région.

Le conflit a entraîné la fuite de quelque 500.000 personnes qui se sont réfugiées ailleurs au Mali et à l’étranger et pour lesquelles les modalités de vote restent floues.

La présidentielle de dimanche seront supervisées par une centaine d’observateurs de l’Union européenne, cinquante observateurs africains, 250 observateurs de la Communauté économique des Etats (Cédéao) et par des dizaines de parlementaires de l’Union économique et monétaire d’Afrique de l’Ouest (Uémoa). En tout, il y aura plus de 2000 observateurs aux quatre coins du pays.

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