Macron/ Erdogan… La guerre des mots

On savait que la Turquie d’Erdogan et la France étaient loin d’être amis ou alliés. Dans la perspective turque, c’est la France, notamment celle de Nicolas Sarkozy qui avait enterré les envies obsessionnelles de la Turquie d’adhérer à l’Union européenne.

Mais on était loin de penser que les relations entre les deux présidents  Macron et Erdogan allaient atteindre un niveau de tensions si élevé au point que les deux hommes s’échangent par voie médiatique des insultes d’une violence rarement atteinte.

La vivacité des échanges et sa permanence indiquent que les relations entre Paris et Ankara sont ont atteint une crête dangereuse. A un point qu’il est impossible d’imaginer une rencontre entre les deux hommes sans médiation imposante (allemande ou américaine).

Pour Emmanuel Macron, Erdogan a cassé tous les codes de la diplomatie traditionnelle censée gérer deux alliées atlantiques. Il choisit le recours à la démonstration militaire et met ses voisins immédiats devant le fait accompli. D’où cette provocation d’exhiber son arsenal militaire à la recherche du gaz et du pétrole dans ce qu’il considère être la patrie bleue légitime de la Turquie.

Pour Macron, Erdogan a franchi les lignes rouges en s’emparant politiquement et militairement d’une parie de la Libye et en y injectant des mercenaires et des terroristes en provenance de Syrie.

Et du point de vue de Paris, Erdogan avait déjà provoqué de nombreuses ruptures en s’armant chez les russe à travers l’acquisition du système de défense S400 incompatibles avec l’arsenal de l’Otan. Il a aussi provoqué l’ire et l’angoisse des européens en pratiquent un chantage à ciel ouvert sur l’ouverture des frontières devant les vagues des réfugiés à destination de l’Europe.

Pour Erdogan, Macron est la tête d’un Etat , la France qui non seulement a fait avorter le rêve européen de la Turquie mais a pris aussi la tête d’une coalition pour empêcher son émancipation politique et géographique. Pour montrer son amertume, Erdogan s’est ingénié à lui accoler toutes les insultes.

Même si pour le moment aucun accrochage militaire n’est à prévoir entre les deux hommes, les machines politiques européennes à travers la menace de sanctions et militaires atlantiques sont là pour l’empêcher, il n’est pas exclu que cette guerre des mots entre les deux hommes prennent prennent une autre ampleur.

Il fut une époque récente où le président Erdogan avait tenté de d’imposer comme le parrain idéologie des musulmans de France.. de là à penser qu’Erdogan ne soit tenté d’utiliser secrètement ou publiquement cette carte pour semer la zizanie chez son adversaire Macron, il n’y a qu’un petit pas que certains franchiront allègrement.

D’un autre côté devant l’impossibilité de traiter avec un homme politiquement sanguin comme Erdogan, il n’est pas exclu que le président Macron n’épouse une des envies exprimée par le candidat  démocrate Joe Biden qui avait promis s’il est élu à la Maison Blanche de faire tomber démocratiquement Erdogan et de l’empêcher d’être réélu en 2023.

 

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