Libération de la Corse: Abdellatif Loudiyi assiste avec Macron à l’hommage rendu aux goumiers marocains
Le ministre délégué auprès du chef du gouvernement, chargé de l’Administration de la Défense nationale, Abdellatif Loudiyi, a assisté en Corse à la commémoration avec le président français Emmanuel Macron du 80e anniversaire de la libération de l’île française de la barbarie nazie grâce au sacrifice des goumiers marocains.
Le ministre était présent « en qualité de représentant de Sa Majesté le Roi Mohamed VI », a précisé la présidence française.
Avec le chef de l’Etat français, Abdellatif Loudiyi a visité une exposition consacrée à la Corse pendant la Seconde Guerre mondiale au Musée de Bastia, dans le nord de l’île, et planté un « amandier du souvenir » dans le jardin du musée.
MM Loudiyi et Macron ont ensuite assisté à une cérémonie en mémoire des troupes qui participèrent à la libération de la Corse. Une fanfare marocaine a alors entamé les hymnes marocain puis français.
Le président Macron a en outre remis les insignes de chevalier de l’ordre national du Mérite au dernier tirailleur marocain encore en vie, Salah Ben El Hadj, âgé de 104 ans, venu spécialement du Maroc à Bastia.
Il s’engagea au sein de l’armée française en décembre 1939, à l’âge de 20 ans. Il fut affecté au 1er régiment de tirailleurs marocains puis au 64e régiment d’artillerie d’Afrique et embarqua en octobre 1943 pour la Corse. Il prit aussi part aux combats de la Campagne d’Italie à partir du 2 mai 1944, puis à la Campagne de France jusqu’au 8 mai 1945.
Le 3 octobre 1943, il y a presque 80s, la bataille faisait rage aux portes de Bastia où les Allemands étaient acculés autour du port par les alliés et la résistance corse. Point stratégique de la bataille de Bastia – ville par ailleurs bombardée par les Américains – le col de Teghime. À l’assaut de ce col tenu par les Allemands, les Goumiers marocains devaient après trois jours de combat acharnés, très souvent au corps à corps, prendre le col de ouvrir la voie vers Bastia. Les Marocains ont alors fait preuve d’un courage admirable et d’un sens du sacrifice aigu pour permettra à la Corse de se libérer. Au total, ce seront 49 hommes qui seront tués et 130 blessés au cours ce combat. Le lendemain, le 4 octobre, la Corse était libérée.
En Corse, le carré militaire de Bastia et le cimetière marin de Saint-Florent, avec ses tombes musulmanes tournées vers La Mecque ainsi que celle du lieutenant Couffrant qui demanda à être enterré auprès de ses hommes, portent le témoignage de leur sacrifice.