Les failles de Nafissatou Diallo
La jeune femme de 32 ans qui accuse Dominique Strauss-Kahn de viol aurait un profil bien plus sombre que la justice américaine ne le pensait, selon les informations du New York Times. D’après plusieurs enquêteurs, la femme de chambre d’origine guinéenne serait notamment mythomane, intéressée par l’argent, et liée à un trafic de drogues.
Considérée par sa famille comme une "honnête travailleuse", la jeune Guinéenne est également jugée "sérieuse" et "réservée" par son voisinage new-yorkais. Son demi-frère confiait également dans l’édition du 26 juin du Journal du Dimanche qu’elle était une "bonne musulmane", éduquée dans les valeurs de l’Islam. Mais elle aurait désormais aussi un profil criminel, selon un responsable du bureau du procureur, cité par le journal américain. Elle serait notamment liée à un trafic de drogue et un blanchissement d’argent.
100.000 dollars sur son compte en banque
Moins de 24 heures après les évènements survenus le 14 mai, Nafissatou Diallo aurait ainsi contacté par téléphone un détenu. Celui-ci est incarcéré pour possession de 180kg de marijuana. La conversation, enregistrée, révèle que la femme de chambre aurait évoqué "l’intérêt" de poursuivre les accusations portées contre l’ancien patron du FMI.
Les enquêteurs révèlent également que la victime présumée, aux revenus "modestes" selon son entourage, aurait reçu plus de 100.000 dollars sur son compte bancaire ces deux dernières années. L’homme qu’elle a joint par téléphone serait l’un de ceux qui lui aurait transféré de l’argent.
Des zones d’ombres persistent également sur le train de vie de Nafissatou Diallo. Celle-ci aurait payé plusieurs centaines de dollars de notes de téléphone tous les mois, auprès de cinq compagnies différentes. La jeune femme de 32 ans avait déclaré ne posséder qu’un seul téléphone et ne rien connaître de ces virements bancaires. Enfin, la Guinéenne aurait aussi menti à propos de sa demande d’asile aux Etats-Unis, où elle vit depuis 2002. Pour autant, les enquêteurs refusent encore d’évoquer un complot monté contre Dominique Strauss-Kahn.