Le Roi Mohammed VI: le modèle marocain est habilité à faire son entrée dans le concert des pays émergents
"Notre modèle de développement a atteint un niveau de maturité qui l’habilite à faire une entrée définitive et méritée dans le concert des pays émergents. Toutefois, les prochaines années seront décisives pour préserver les acquis, corriger les dysfonctionnements et stimuler la croissance et l’investissement", a-t-il souligné dans un discours adressé, mercredi soir, à la nation à l’occasion du 61ème anniversaire de la Révolution du Roi et du Peuple.
Le Souverain qui a relevé le "retard significatif" accusé par l’économie marocaine en matière de compétitivité des entreprises notamment exportatrices en raison de l’éparpillement et de la faiblesse du tissu industriel et de la concurrence du secteur informel, a noté que "cette situation appelle la mise en place de groupes forts et d’entreprises puissantes permettant de renforcer la résilience de l’économie nationale, tant pour faire face à la concurrence internationale que pour tisser des partenariats avec les petites entreprises à même de favoriser le développement au niveau national".
Il a également souligné l’impératif de se doter de ressources humaines qualifiées en tant que "préalable majeur pour rehausser la compétitivité et répondre ainsi aux exigences du développement et du marché de l’emploi et pour accompagner la progression et la diversification que connaît l’économie nationale".
"Nous ne voulons pas d’un Maroc à deux vitesses : Des riches qui bénéficient des fruits de la croissance et s’enrichissent davantage, et des pauvres restés en dehors de la dynamique de développement et exposés à plus de pauvreté et de privation", a relevé le Souverain.
Le Roi a en outre relevé l’importance de la bonne gouvernance qui constitue "la clé de réussite de toute réforme" et qui "est essentielle à la réalisation des objectifs de toute stratégie", soulignant la nécessité de continuer à améliorer le climat des affaires, notamment en allant de l’avant dans la réforme de la Justice et de l’Administration, la lutte contre la prévarication et la moralisation de la vie publique.
"Nous estimons que cette tâche est une responsabilité qui incombe à toute la société, citoyens et associations, et qu’elle n’est pas du seul ressort de l’Etat", a-t-il poursuivi, tout en soulignant l’impératif de "renforcer le rôle stratégique de l’Etat en matière de régulation et d’organisation et d’engager avec audace les grandes réformes, notamment en matière de régimes de retraite et de fiscalité, tout en veillant à poursuivre l’application des règles de bonne gouvernance dans tous les secteurs".