Le pavillon de l’Afrique au SIEL, un melting-pot culturel qui séduit les visiteurs

 Chefs-d’œuvre littéraires, beaux-livres, essais historiques et sociologiques, atlas, littérature d’enfance et de jeunesse… L’Afrique, creuset des civilisations et terre de brassage culturel, s’est invitée avec tous ses savoirs et savoir-vivre à la 28ème édition du Salon international de l’édition et du livre (SIEL) qui se poursuit jusqu’au 11 juin à Rabat.

Le pavillon panafricain, niché au cœur de l’espace d’exposition, est l’un des plus prisés des visiteurs. Les stands d’une dizaine de pays des quatre coins du continent ne désemplissent pratiquement pas, matin comme soir. Grâce à une offre éditoriale couvrant différents domaines de connaissance, les visiteurs peuvent prendre, le temps d’une tournée, un avant-goût de l’histoire et de la culture de chaque pays à part.

Montant la garde au stand du Sénégal, Papa Samba Badji, directeur des éditions « Maîtres du jeu » et son concitoyen Idrissa Sow Goorkoodio, écrivain et éditeur, se prêtent volontiers au jeu des questions/réponses avec un public désirant en connaître davantage sur ce pays ami.

Au micro de « M24 », Samba Badji s’est déclaré fier de représenter le Sénégal, en particulier le ministère de la Culture, à cet événement culturel phare au Maroc et en Afrique qui se déroule à Rabat pour la deuxième année consécutive.

« Dès qu’on est venu, on s’est rendu compte à quel point Rabat est vraiment une ville lumière et mérite bien son titre de capitale africaine de la culture », a-t-il indiqué.

Relevant que les cultures marocaine et sénégalaise « présentent beaucoup de traits communs », l’éditeur s’est félicité de l’engouement du public pour le stand de son pays qui reçoit « chaque jour une trentaine de personnes au minimum », soulignant que « certains achètent tandis que d’autres posent des questions sur le pays, sa géographie, sa culture etc., auxquelles nous répondons avec grand plaisir ».

Pour Yasmine Issaka-Coubageat, directrice éditoriale de la maison d’édition « Graines de pensée » basée à Lomé au Togo, le Salon est « la passerelle parfaite entre les deux côtés de l’Afrique » en ce sens qu’il donne aux Marocains et aux Maghrébins en général une fenêtre sur les créations des auteurs africains et vice-versa ».

En tant que carrefour des acteurs de l’industrie du livre des quatre coins du, le SIEL offre beaucoup d’opportunités de rencontres et de réseautage et ouvre de larges perspectives de collaboration et de partenariat entre les auteurs et éditeurs participants, a souligné l’éditrice togolaise, disant vouloir en particulier s’enquérir de l’expérience marocaine “très développée” en matière d’édition numérique.

Vêtu d’une robe traditionnelle ample d’un blanc immaculé et coiffé d’un Kufi (couvre-chef populaire en Afrique de l’Ouest) de la même couleur, Boubé Hama, écrivain et directeur des « Editions du Sahel » au Niger, est penché sur l’un de ses livres qu’il agrémente d’une dédicace à l’intention d’une lectrice.

Abordé par M24, le jeune auteur s’est dit « honoré » de faire le déplacement pour la première fois à Rabat pour représenter son pays à cette manifestation culturelle grandiose qui « n’a rien à envier aux plus grands salons internationaux du livre ».

Les trois premiers jours du Salon ont été riches en rencontre et échanges fructueux avec les professionnels du livre du Maroc, de l’Afrique et d’ailleurs, a indiqué l’écrivain et éditeur nigérien, formant le vœu que l’Afrique puisse disposer, lors des prochaines éditions, d’un espace d’exposition plus grand de manière à permettre la participation d’un plus grand nombre d’exposants et à pouvoir refléter toute la diversité et la dynamique de l’offre culturelle africaine.

Lors d’une conférence de presse consacrée à la présentation du SIEL 2023, le ministre de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, Mohamed Mehdi Bensaid, avait affirmé que la littérature africaine, invitée d’honneur de la précédente édition, sera encore présente en force dans l’édition de cette année.

La participation africaine est rehaussée par la présence d’un invité de marque, l’écrivain nigérian Wole Soyinka, premier lauréat africain du prix Nobel en 1986. En outre, le programme culturel de cette édition comprend une série de conférences, rencontres et tables rondes consacrées à diverses thématiques intéressant le continent dans les domaines culturel, social, géopolitique et écologique.

Il est question, entre autres, du « Rôle des Humanités et de la littérature dans la promotion d’un panafricanisme universel”, “Oralités, société et modernités africaines dans l’œuvre littéraire”, “L’Afrique et le monde, réalités du présent et rôles du futur”, “Partenariat Sud-Sud et création de synergies pour renforcer les politiques culturelles africaines” et “Capital humain africain: quelle contribution au développement durable du continent”.

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.

Ce site Web utilise des cookies pour améliorer votre expérience. Nous supposerons que vous êtes d'accord avec cela, mais vous pouvez vous désinscrire si vous le souhaitez. J'accepte Lire la suite