Le Maroc participe à Paris à la conférence internationale sur la Libye
Le Maroc doit prendre part vendredi à Paris à la conférence internationale sur la Libye, coprésidée par la France, l’Allemagne, l’Italie, la Libye et l’ONU, a appris jeudi Atlasinfo de sources diplomatiques françaises
Le chef de la diplomatie marocaine, Nasser Bourita, doit représenter le Maroc à cette conférence, a indiqué à Atlasinfo un source à l’Elysée.
Le Royaume du Maroc, grâce à sa politique étrangère fondée sur les principes de paix et de sécurité, a joué un rôle primordial dans le processus de négociation du conflit Libyen pour rapprocher les parties belligérantes.
Ce processus a abouti, le 17 décembre 2015, à l’ « Accord de Skhirat« , en présence du représentant du Conseil de Sécurité de l’ONU. Cet accord est actuellement perçu comme étant l’unique cadre devant permettre une sortie honorable de la crise libyenne.
Le succès de cet accord trouve sa source dans le principe de la neutralité positive du Royaume du Maroc, dont la seule volonté est de se tenir aux côtés de tous les Libyens et de leur faciliter les moyens de négocier entre eux sans ingérence ni influence.
« La priorité de la conférence sera donc de rendre le processus électoral bien incontestable et irréversible et d’éviter, comme cela avait été le cas en 2014, une contestation du résultat des élections », poursuite la source élyséenne.
Le 24 septembre 2021, Nasser Bourita avait insisté sur le respect du calendrier des élections présidentielle et législatives, prévues le 24 décembre prochain, comme étant l’unique solution pour sortir de la crise en Libye.
« La crise de la légitimité en Libye ainsi que la dualité et la multiplicité des institutions ne pourraient être résolues qu’à travers un exercice démocratique auquel devront être associés tous les Libyens », avait déclaré à Rabat le chef de la diplomatie marocaine, lors d’une conférence de presse conjointe avec le président du Haut Conseil d’État libyen, M. Khaled Al Mechri.
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Sur le plan sécuritaire, cette conférence de Paris compte fournir « un soutien international au plan d’action libyen pour le retrait des forces étrangères et des mercenaires, qui a été adopté par le Comité militaire 5+5 en inscrivant la mise en œuvre de ce plan comme une priorité sécuritaire ».
Sur le volet économique, selon l’Elysée, il s’agirait de « marquer l’intérêt de la stabilisation politique et sécuritaire pour la reprise de l’économie et engager les autorités libyennes à mettre en œuvre les réformes structurelles du secteur financier et d’œuvrer à l’unification des institutions financière libyenne ».
Pour l’Elysée, cette conférence internationale viserait « à donner une impulsion collective dans la perspective des élections à venir, de nous mobiliser en vue de la pleine mise en œuvre du cessez-le-feu du 23 octobre et de la fin des ingérences étrangères en Libye », et devrait « prendre en compte pleinement la dimension régionale de la crise libyenne dans un format élargi par rapport à celui de Berlin pour prendre en compte l’ensemble des voisins », comme le Tchad ou le Niger, mais aussi Malte.