Le génome complet du blé entièrement séquencé d’ici la fin 2016

Cinq fois plus grand que le génome humain, le génome du blé pourrait être entièrement séquencé d’ici la fin 2016, ouvrant la voie à la création de nouvelles variétés pour répondre à la croissance des besoins alimentaires dans le monde.

Un budget de 15,5 millions d’euros suffirait pour y parvenir, à condition que la communauté internationale se mobilise, estime Hélène Lucas, coordinatrice du consortium international de recherche pour l’amélioration du blé (Wheat Initiative).

Si les pays membres du consortium, qui se sont réunis mercredi à Paris, s’accordent sur la nécessité de trouver ce financement, celui-ci n’est toujours pas finalisé et une nouvelle réunion est prévue en novembre.

Le blé est la céréale la plus cultivée dans le monde et l’aliment consommé par plus d’un milliard d’humains.

Créé dans le cadre du plan d’action 2011 du G20 agricole, le consortium regroupe des instituts publics et des entreprises privées. Il a pour but de coordonner les recherches sur l’amélioration du blé afin de relancer la progression des rendements qui ne suffisent plus à répondre à la demande mondiale.

"Nous avons atteint un plateau dans la production, il nous faut maintenant franchir une nouvelle marche pour produire plus, pour produire mieux, en utilisant tous les outils qui sont à notre disposition", explique Hélène Lucas dans un entretien à Reuters, également chef du département de génétique et d’amélioration des plantes de l’Institut national de la recherche agronomique (INRA)."Si on rassemble tous les efforts financiers nécessaires dès maintenant, on peut arriver fin 2016 à un séquençage de bonne qualité disponible pour tous", a-t-elle estimé.

"Cela fait en moyenne 1,1 million d’euros par an au total pour les 14 membres publics du consortium, donc entre 250,000 et 300,000 euros par an. Ce n’est rien."

Un séquençage complet et de haute qualité du génome du blé devrait donner aux scientifiques une meilleure base de travail pour créer des variétés plus résistantes aux maladies ou aux aléas climatiques, argumente la scientifique.

Les Nations unies estiment que la production mondiale de blé devra progresser de 60% à l’horizon 2050 pour satisfaire les besoins d’une population attendue à plus de 9 milliards d’individus.

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