Le député Mustapha Laabid jette l’éponge face « un « traitement expéditif et hors normes »

Face à l’injustice dans le traitement de son cas, le député de La République en Marche a démissionné de son mandat de député, après un acharnement dont il a fait l’objet après une dénonciation anonyme auprès de TRACFIN, intervenue le 20 octobre 2017, soit 4 mois après son élection pour « abus de confiance ».

Dans un long message publié sur sa page Facebook, le député LREM de la 1re circonscription d’Ille-et-Vilaine (Rennes), Mustapha Laabid, a annoncé ce lundi sa démission. « Voilà, c’est fini, écrit le député. La mission que m’ont confiée mes concitoyens s’achève de façon prématurée. Je démissionne de mon mandat de député ».

« Il y a eu l’affaire Laabid, parce que Mustapha Laabid est devenu député », déplore-t-il, tout en dénonçant un « traitement expéditif et hors normes ».

« Que les élus doivent être exemplaires pendant l’exercice de leur mandat, nul n’en doute. Mais à coups de dénonciations anonymes, il semble se dessiner une notion floue et dangereuse de rétroactivité de la probité et de la transparence », regrette Mustapha Laabid.

Et d’asséner:  « Il y a eu l’affaire Laabid, parce que Mustapha Laabid est devenu député ».

« Resté simple responsable associatif, le contrôle fait par les financeurs publics, aurait abouti à des réécritures comptables et à une remise au clair des comptes de l’association que je présidais. Ou, au pire, il y aurait eu un rappel à la loi, une infraction constatée, réparée et faisant l’objet d’une  +remontrance+ judiciaire », relève le député.

« Resté simple responsable associatif, poursuit M. Laabid, il n’y aurait jamais eu de dénonciation, et encore moins de mobilisation de TRACFIN ».

« Mais le candidat à l’élection législative Mustapha Laabid, hors du système politique local, contre un apparatchik du cru, s’est présenté, a battu sévèrement les jouisseurs du pouvoir local et est devenu député », note-t-il.

« Là est sa faute, là est son crime… », fustige le député LREM, fils d’immigrés marocains et pur produit de la méritocratie.

« Il n’en demeure pas moins que j’ai consacré 15 ans de ma vie à aider les plus en difficultés d’entre nous. Et cela, personne ne me l’enlèvera, ni les enquêteurs, ni les juges, ni cette presse locale malveillante », écrit Mustapha Laabid.

Au lendemain de son élection, le député LREM a fait l’objet d’une dénonciation anonyme, permettant à la justice de se mettre en branle. Il avait été condamné en novembre 2020 à trois d’ans d’inéligibilité ainsi qu’à une peine de huit mois de prison avec sursis et 10.000 euros d’amende. Il lui a été reproché d’avait utilisé à des fins personnelles des fonds de l’association d’aide à l’insertion « Collectif Intermède » qu’il dirigeait jusqu’à son élection en 2017. Le préjudice portait sur une somme d’un peu moins de 22.000 euros. Il a beau plaidé la bonne foi, le 17 juin 2021, la Cour de cassation avait rejeté son pourvoi, rendant sa condamnation définitive.

 

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