Le Conseil de sécurité examine les suites à donner à sa mission au Mali

Le Conseil de sécurité de l’ONU, a examiné, mercredi, les suites à donner au mandat de la Mission internationale de soutien au Mali (MISMA) pour répondre aux défis sécuritaires et politiques que connait le pays.

"Les défis sérieux et intriqués qui se posent au Mali exigent des efforts concertés de la part des autorités maliennes et de ses habitants et un soutien international important", a déclaré le sous-secrétaire général de l’ONU aux affaires politiques Jeffrey Feltman, lors d’une réunion du CS sur la situation au Mali.

Ces défis "vont au-delà des menaces à la sécurité et nécessitent de s’attaquer aux difficultés politiques, humanitaires et de développement", a souligné le responsable, qui présentait le dernier rapport du secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon sur la situation dans ce pays.

Dans son rapport, le chef de l’ONU a proposé deux options en vue de renforcer les capacités opérationnelles des forces maliennes, qui devront prendre la relève après le départ des forces françaises (4.000 soldats) du Mali à partir d’avril.

Les troupes françaises avaient lancé en janvier dernier une opération militaire pour stopper la progression des groupes islamistes armés vers le sud du Mali et pour soutenir les troupes maliennes, rappelle-t-on.

La première option porte sur une présence politique intégrée et multidimensionnelle de l’ONU au Mali aux cô tés d’une force militaire sous conduite africaine, alors que la deuxième prévoit la création d’une force parallèle chargée de mener les combats en complément à une mission de stabilisation de la paix.

En proposant ces deux options, le Secrétaire général a toutefois insisté sur la nécessité "d’établir une distinction claire entre les tâches de maintien de la paix qui seraient confiées à la mission de stabilisation de l’ONU envisagées et les activités d’imposition de la paix et de contre-terrorisme d’une force parallèle", a précisé M. Feltman.

Intervenant également lors de cette réunion, le représentant du Mali à l’ONU, Omar Daou, a d’emblée indiqué que le choix de son pays "penche vers la seconde option, à savoir la mission de stabilisation intégrée, en complément d’une force parallèle".

"Aujourd’hui encore l’objectif de libération totale du territoire national n’est pas encore atteint et la paix n’est toujours pas instaurée", a-t-il déploré, en ajoutant que la seconde option permettrait d’atteindre les objectifs de restauration de la souveraineté de l’état malien.

Selon lui, une opération de stabilisation dotée d’un mandat robuste avec la présence parallèle serait la formule la mieux adaptée pour créer les conditions propices à la mise en oeuvre rapide de la Feuille de route de la transition, notamment la tenue des élections présidentielle et législatives prévues le 31 juillet au plus tard.

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