Le blanchiment d’argent serait derrière la fermeture des bureaux Amnesty International en Inde
Sous le coup d’accusations de blanchiment d’argent en Inde, l’ONG Amnesty international a été sommée par les autorités indiennes de fermer ses bureaux. Elles ont également ordonné le gel de ses avoirs bancaires.
Amnesty International est en mauvaise posture en Inde. Les autorités de ce pays accusent l’ONG de blanchiment d’argent présumé et de violation des dispositions de la réglementation nationale sur la réception de fonds étrangers.
« Amnesty Inde » aurait reçu des « financements injustifiés et non autorisés, eu égard à son statut d’organisation à but non lucratif », selon le ministère indien de l’Intérieur.
Et de préciser avoir déjà signalé aux responsables d' »Amnesty Inde« , entre 2013 et 2019, leur non respect de la réglementation en vigueur sur les financements étrangers.
L’enquête aurait permis d’établir le caractère illégal du circuit financier d' »Amnesty Inde« , laquelle a crée quatre sociétés. A.I Foundation« , « A.I India PVT LTD« , « Indians For All Trust » et « A.I South Asia Foundation » facturaient des « prestations de consulting » en devises à la maison mère, A.I-Londres. Les sommes perçues étaient par la suite reversées à « Amnesty Inde » pour financer ses activités dans ce pays.
Face aux revers essuyés en Inde, Amnesty International crie au « harcèlement ». Un mot devenu le leitmotiv de l’organisation internationale quand il s’agit d’un pays dit du « tiers monde ».
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Dans les pays dans lesquels opère Amnesty, l’indignation est à géométrie variable. Dès qu’il s’agit d’un pays du « Sud », Amnesty International s’inscrit dans un rapport de force. Elle « condamne », « dénonce », « exige ». L’ONG est dans la confrontation, les clashs, le bras de fer et la pression. En revanche, lorsqu’il s’agit d’un pays du « Nord », le ton de l’organisation change. Elle se contente d’un « rappel à l’ordre ».
Dans cette stratégie communicationnelle, Amnesty International tient compte plus de l’impact médiatique de ses communiqués que de l’impact humain sur le terrain des opérations.
Les véritables victimes d’atteintes aux droits de l’homme sont ainsi reléguées au second plan devant la recherche de vedettariat des gestionnaires de cette ONG, qui ne rend des compte qu’à ses donateurs et soutiens financiers.
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