Le beau-frère de Chérif Kouachi a été mis en examen et écroué

Interpellé en Bulgarie il y a quelques semaines, Mourad Hamyd a été remis à la France hier. Le beau-frère de Cherif Kouachi, l’un des auteurs des attentats de Charlie Hebdo, est soupçonné d’avoir tenté de rejoindre la Syrie. L’étudiant français de 20 ans a été mis en examen à Paris pour « association de malfaiteurs terroriste » et placé en détention provisoire.

Un temps suspecté à tort d’être un complice des frères Kouachi lors de la tuerie du 7 janvier 2015 à Paris, le jeune homme a été remis vendredi à la France par la Bulgarie en exécution d’un mandat d’arrêt européen délivré par le magistrat. Le 28 juillet, il avait tenté de se rendre en Turquie, porte d’entrée pour les candidats au jihad, avant d’en être refoulé par les autorités de ce pays, où il est sous le coup d’une interdiction de territoire. Arrêté à la frontière turco-bulgare, le jeune homme avait été placé dans un centre de rétention en Bulgarie.

Accusé de complicité avec les frères Kouachi

Devant les autorités bulgares, Mourad Hamyd, dont l’une des soeurs, Izzana, avait épousé Chérif Kouachi, a affirmé avoir seulement voulu faire du "tourisme" et n’entretenir "aucun lien" avec l’organisation État islamique (EI). Il avait accepté d’être remis à la France. Le Français est arrivé en Bulgarie le 26 juillet en train depuis la Hongrie et la Serbie, un trajet qui "correspond à celui habituellement emprunté par les volontaires jihadistes voulant rejoindre l’État islamique en Syrie ou en Irak", relève le mandat d’arrêt qui précise qu’il "avait déjà fait part de son intention de rejoindre la Syrie".

Le jeune homme avait fait parler de lui peu après l’attentat contre le journal satirique Charlie Hebdo, qui a fait 12 morts. Son nom avait circulé sur les réseaux sociaux après la fuite sur internet d’un avis de recherche des frères Kouachi et d’un mystérieux complice. Mourad Hamyd, alors élève en terminale, s’était présenté de lui-même au commissariat de sa ville de Charleville-Mézières (Ardennes). Il avait été relâché après 48 heures de garde à vue, sans être inquiété. Ses professeurs de lycée avaient confirmé sa présence en classe au matin de l’attaque.

À cette époque, le jeune homme, fiché S en août 2014, était déjà connu des services de renseignement pour ses liens avec des personnes radicalisées et la nébuleuse pro-jihad sur internet, selon une source proche du dossier. Lors de sa garde à vue, le jeune homme, qui affirmait entretenir des "rapports lointains" avec Chérif Kouachi, s’était présenté comme un musulman modéré condamnant le jihad.

(Avec AFP)

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