Depuis que le Maroc a mis au défi Amnesty international et Forbbiden stories de fournir la moindre preuve matérielle de leurs allégations sur son implication dans l’affaire Pegasus, aucune réponse de ces organisations accusatrices n’a été produite. Les poursuites judiciaires engagées par le Maroc contre Amnesty, Forbidden et les médias complices de cette vaste opération d’enfumage, ont mis à nu la supercherie.
La nouveauté dans ce dossier est l’apparition de nombreuses voix notamment des spécialistes de la sécurité et du renseignement numérique qui pointent les contradictions et les défaillances de cette accusation qui fait du Maroc le maître espion mondial qui écoute des centaines de milliers de personnes, y compris les plus improbables en terme d’apport et de qualité de renseignement.
Cette affaire Pegasus, devenue au fil des jours une grande imposture, a péché dès le départ par une faille énorme, surtout quand elle évoque « des cibles potentielles ». Cette désignation a attisé tous les fantasmes et nourri toutes les accusations, et a été instrumentalisée pour semer le trouble et installer la suspicion.
Le cas le plus marquant en ce qui concerne le Maroc est l’accusation lancée contre lui qu’il aurait « potentiellement voulu espionner un des téléphone du président français Emmanuel Macron ». Même si aucune preuve n’a été apportée pour étayer cette accusation, il n’en demeure pas moins qu’au sein de l’opinion internationale reste l’écho de cette allégation que le Royaume a voulu espionner le président d’un pays ami et un allié de taille pour le Maroc. D’ailleurs, c’est cet angle d’attaque sulfureux qui a été utilisé pour donner à cette opération de déstabilisation une ampleur et un semblant de gravité.
Les spécialistes du renseignement numérique, qui ont pointé avec justesse les différentes failles de l’affaire Pegasus à commencer par la manière trouble avec laquelle Amnesty international et Forbidden Stories ont pu avoir accès aux fameux « 50.000 numéros » en question, ont démontré qu’il était possible de se livrer à toutes les manipulations pour faire dire à ces données captées les réalités politiques qu’on veut.
Dans une enquête d’investigation consacrée au volet technique de cette affaire, Jean-Marc Manach, journaliste français de renom, spécialiste d’Internet et des questions de surveillance et de vie privée, s’étonne que « les deux ONG ont refusé de s’exprimer plus avant sur la provenance de la liste. Elles n’ont pas non plus expliqué pourquoi elles estiment qu’il s’agirait d’une liste de « cibles potentielles », ce qui, par contre, est plus problématique, ne serait-ce que parce que 98% de ces 50 000 n’ont été ni identifiés ni vérifiés. »
Pour Manach, « plusieurs praticiens fin connaisseurs de ces questions, experts des services de renseignement technique que des marchands d’armes de surveillance numérique, abordent cette liste de « 50 000 cibles potentielles » avec pincettes et précautions », notant que cette liste, « dont l’origine n’a pas été explicitée, mais dont l’interprétation qu’en font les membres du consortium semble varier. »
Le temps médiatique n’étant pas le temps judiciaire, il apparaît clairement qu’ Amnesty international et Forbidden stories ont fait alliance pour un objectif: faire du Maroc le mouton noir de la communauté internationale. Sans succès.
Dans cette démarche, la fixation et l’amplification du rôle du Maroc dans cette aventure n’a qu’un seul but, ternir son image, dynamiter ses relations, tenter de porter atteinte à ses services de sécurité reconnus à l’international pour leur expertise pointue et leur grande efficacité dans le lutte contre le terrorisme. Bref monter un faisceau international de pression pour le faire passer pour un Etat qui viole les conventions et ne respecte pas les alliances. Mais l’avenir dévoilera certainement l’identité des véritables forces instigatrices, celles qui tirent les ficelles derrière cet écran de fumée, ainsi que leur funeste agenda subversif.