Ce plan tend à soutenir les Parisiens face à « la succession des crises qui a provoqué une hausse sans précédent des tarifs de l’énergie » alors que « les conséquences humaines, sociales et économiques de cette crise continuent de se faire sentir », a précisé la métropole française dans un communiqué.
« La flambée des prix de l’énergie, à l’œuvre depuis deux ans, rappelle la nécessité d’accélérer la transition énergétique pour passer des énergies fossiles aux énergies renouvelables. Mais celle-ci doit se faire de manière solidaire, en accompagnant les ménages les plus fragiles qui sont aussi les plus touchés par la précarité énergétique », souligne le communiqué.
Concrètement, le programme est destiné à mieux comprendre la réalité de la précarité énergétique à Paris afin de rendre plus efficace l’action de la Ville et des acteurs territoriaux. Il a vocation à aider les ménages à mieux identifier les nombreux dispositifs d’aides existants, financés par l’État, les fournisseurs d’énergie et par la Ville de Paris.
Ces dispositifs peuvent aider à payer les factures d’énergie ou accompagner les travaux de rénovation énergétique.
Parmi les dispositifs mis en place par la Ville, figure notamment le programme « Slime » qui permet de repérer les ménages en situation de précarité et de les aider individuellement. Ils pourront alors bénéficier de l’installation de petits équipements d’économie d’énergie, être informés sur les écogestes à adopter et être accompagnés dans leurs démarches pour sortir des difficultés de paiement.
Un ménage est considéré en précarité énergétique quand il ne parvient pas à satisfaire ses besoins énergétiques élémentaires. Cette précarité énergétique est souvent associée à d’autres difficultés financières, sociales et/ou sanitaires, ce qui en fait un phénomène complexe et multiforme.
Selon l’Observatoire National de la Précarité Energétique (ONPE-France), trois indicateurs sont les plus pertinents pour identifier ces situations : la faiblesse des revenus, la mauvaise qualité thermique du logement (entraînant une sensation de froid l’hiver ou de chaud l’été) et le coût de l’énergie finale pour l’habitant (le taux d’effort).
L’ONPE fait remarquer néanmoins que les situations sont diverses et la précarité énergétique peut prendre des formes très variées : passoire thermique l’hiver avec des chauffages inadaptés, ventilation défectueuse, voire dangereuse pour la santé, etc. Sans oublier la part des ménages qui réduisent drastiquement ou se privent simplement des services énergivores indispensables : privation de chauffage, apparition de moisissures, réduction de l’hygiène, etc. Les logements concernés peuvent devenir de véritables « bouilloires thermiques » par temps de fortes chaleurs avec des logements sans aucun système d’occultation (volets, rideaux), relève la même source.