"Le gouvernement syrien ne changera pas de position, même s’il y a une troisième guerre mondiale. Aucun Syrien ne peut sacrifier l’indépendance de son pays", a affirmé Fayçal Moqdad. "Si la France veut soutenir al-Qaida et les Frères musulmans comme elle les a soutenus en Égypte et dans d’autres régions du monde, elle va vers un échec en Syrie", a-t-il dit dans cet entretien mené au ministère des Affaires étrangères à Damas. "Nous n’allons pas donner des informations sur la manière dont la Syrie va riposter. (…) La Syrie a pris toutes les mesures pour riposter à une telle agression", a affirmé le ministre. "La Syrie, en vertu de la charte de l’ONU, a le droit de riposter à une telle agression qui n’a aucune justification dans le droit international", a-t-il précisé.
La position russe inchangée
"Personne ne peut prédire la situation dans la région après le début de cette agression", a prévenu Fayçal Moqdad. Il a également affirmé que le pouvoir syrien mobilisait ses alliés face à Washington et ses alliés. "Les États-Unis mobilisent actuellement leurs alliés en vue d’une agression contre la Syrie. Je pense que, de son côté, la Syrie a le droit de mobiliser ses alliés et que ces derniers lui offrent toutes sortes de soutien", a-t-il dit sans vouloir donner de détails.
"L’Iran, la Russie, l’Afrique du Sud et des pays arabes ont refusé cette agression et sont prêts à faire face à cette guerre que vont déclarer les États-Unis et ses alliés, y compris la France, contre la Syrie", a indiqué Fayçal Moqdad. Selon lui, "la position russe est inchangée. C’est une position responsable (d’un pays) ami qui est en faveur de la paix", a-t-il dit. Le président russe Vladimir Poutine avait exigé mercredi que les Occidentaux présentent à l’ONU des "preuves convaincantes" de l’usage d’armes chimiques par le pouvoir, affirmant que son pays serait dans ce cas prêt à "agir le plus résolument et sérieusement possible".