"Jeudi ou vendredi prochain, quand la question sera posée, la France répondra oui, par souci de cohérence", a-t-il déclaré devant les députés, en réponse à une question sur le vote d’une résolution concernant la demande palestinienne à l’ONU.
"Nous allons faire (ce vote) à la fois avec cohérence et avec lucidité", a-t-il dit, soulignant que depuis des années et des années, "la position constante de la France a été de reconnaitre l’Etat palestinien".
Il a rappelé le discours de l’ancien président français François Mitterrand à la Knesset en 1982, le vote français en faveur de la reconnaissance de la Palestine à l’Unesco, l’année dernière, et l’engagement numéro 59 du candidat François Hollande lors de la campagne pour la présidentielle de 2012.
Toutefois, le chef de la diplomatie française, a souligné qu’"il faut faire preuve dans cette affaire de beaucoup de lucidité".
"D’une part, parce que le texte est actuellement en discussion. D’autre part, le moment où cette question va être proposée est un moment très délicat, à la fois parce que le cessez-le-feu est extrêmement fragile, parce qu’il y a des élections israéliennes et parce qu’il y a un changement dans l’administration américaine", a-t-il expliqué.
Cette décision intervient en réponse à une campagne de mobilisation de plusieurs parlementaires français, de différentes tendances politiques, pour soutenir la demande palestinienne, au niveau national et international.
Le vote, qui aura lieu à l’ONU "65 ans après le plan de partage de la Palestine qui prévoyait l’existence de deux Etats", requiert "une majorité simple à l’Assemblée générale qui est d’ores et déjà acquise", écrivent-ils dans un communiqué publié par le député socialiste, Pouria Amirshahi, représentant des Français d’Afrique du Nord.