Dans un article d’opinion, le célèbre journal américain relève que la mort d’un jeu adolescent dans un tir de la police française « a déclenché une révolte dans tout le pays contre la violence policière et le racisme ».
« Au cours des dernières nuits, des manifestations ont éclaté de façon spectaculaire » en France, ajoute la publication, notant qu’à Toulouse, Lille, Marseille et Paris, des groupes de manifestants ont saccagé des postes de police et pillé ou vandalisé des dizaines d’entreprises, lançant des cocktails Molotov sur les bâtiments publics et la police anti-émeute.
Près d’un millier de personnes ont été arrêtées à la suite des ces révoltes, souligne le quotidien, qui relève que « la colère ne montre aucun signe d’apaisement ».
Le meurtre de Nahel, qui, pour beaucoup, ressemblait davantage à une exécution sommaire, a révélé la forme la plus extrême de la violence policière qui a longtemps visé les communautés de couleur en France », fait remarquer la publication.
Ce drame « a également agi comme un catalyseur du mécontentement qui couve dans tout le pays », souligne la même source, qui note que pour le président Emmanuel Macron, « il s’agit un nouveau coup porté à son autorité, puisqu’il était une nouvelle fois contraint d’affronter une France en feu ».
« Le gouvernement saisit rarement les occasions de s’attaquer sérieusement au problème de la violence policière », rappelle le quotidien, qui estime qu' »une partie du problème réside dans la relation de M. Macron avec la police ».
« Depuis son arrivée au pouvoir en 2017, le président s’est appuyé sur les forces de police, consolidant leur rôle central dans la vie politique française », explique la publication, ajoutant que « la vague de protestations rejetant les différentes réformes sociales de M. Macron – la plus récente étant celle du système de retraite – a été contrée par un recours massif à la police ».
« Même en plein pandémie, les policiers ont été les exécuteurs de première ligne des interdictions et des couvre-feux stricts de M. Macron », rappelle le journal, notant que « maintenant que les forces de l’ordre sont au centre d’une polémique nationale, il n’est pas surprenant que M. Macron ait les mains liées ».