"Compte tenu de l’instabilité de la situation sécuritaire qui prévaut actuellement dans le pays et notamment à Bamako, il est conseillé à nos compatriotes dont la présence n’est pas indispensable, de quitter provisoirement le pays", lit-on sur le site internet du Quai d’Orsay dans une nouvelle actualisation de ses "Conseils aux voyageurs".
Le Quai d’Orsay recommande également aux Français d’"éviter tout déplacement au Mali jusqu’à nouvel ordre".
Le chef de la diplomatie française, Alain Juppé, se trouve actuellement à Dakar où il a participé à un sommet des chefs d’Etats de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) "pour définir ensemble la réponse au coup d’Etat et à la situation préoccupante du Nord Mali", a indiqué un porte-parole de son département.
"Face aux actions armées dans le Nord du pays, la France appelle une nouvelle fois à l’arrêt immédiat de ces offensives pour qu’une solution politique soit trouvée et met en garde ceux qui les mènent contre les conséquences de leurs actions", a souligné le porte-parole Romain Nadal, lors d’un point de presse.
A cet égard, il a réitéré le soutien de Paris aux efforts de la CEDEAO, qui a mandaté le président burkinabè Blaise Compaoré comme médiateur, assurant que la France "relaiera auprès du Conseil de sécurité, avec ses partenaires africains au sein du Conseil, les besoins de la CEDEAO pour appuyer ses actions".
Depuis Dakar, où il devrait assister à la prestation de serment du nouveau président sénégalais Macky Sall, M. Juppé a exclu tout engagement militaire des forces françaises au Mali, mais exprimé la disposition de la France à fournir une aide logistique.
"Nous pouvons aider sur le plan logistique ou la formation, mais il n’est pas question de mettre des soldats français sur le sol du Mali" où "la situation se dégrade très rapidement", a-t-il dit à la presse.
A l’initiative de la France, le Conseil de sécurité des Nations unies avait condamné le coup d’Etat, demandé le rétablissement de l’ordre constitutionnel et rappelé l’attachement de la communauté internationale à l’unité et à l’intégrité territoriale du Mali, rappelle-t-on auprès du Quai d’Orsay.