"Si nous sommes menacés, nous comptons d’abord prendre pour cible le bouclier de défense antimissile de l’Otan en Turquie. Et ensuite nous nous en prendrons à d’autres cibles", a déclaré le général Hajizadeh, cité par l’agence de presse iranienne Mehr.
Jusqu’ici, des responsables iraniens avaient affirmé à plusieurs reprises qu’en cas d’attaque contre l’Iran, leurs forces armées mèneraient en représailles des frappes de missiles contre Israël.
Les propos sur la Turquie comme cible sont la première déclaration en ce sens de la part du commandement des Gardiens de la Révolution.
En Israël, les conjectures sur une frappe aérienne israélienne contre les installations nucléaires en Iran se sont multipliées depuis la publication le 8 novembre par l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) d’un rapport faisant état de "graves inquiétudes" concernant le programme nucléaire iranien.
S’adressant à des unités de la milice des Bassidji à Khorramabad (ouest), le général Hajizadeh a affirmé que la position de l’Iran était dorénavant "de répondre aux menaces par la menace", conformément à une directive émise ce mois-ci par le Guide suprême de la Révolution, l’ayatollah Ali Khamenei.
Les forces dirigées par le général Hajizadeh sont chargées des systèmes de missiles des Gardiens de la Révolution.
La Turquie a accepté l’an dernier l’installation dans le sud-est de son territoire d’un système radar d’alerte précoce, qui fait partie du bouclier antimissile de l’Otan destiné, selon les Etats-Unis, à faire face aux menaces d’attaques de missiles venant du Moyen-Orient, en particulier d’Iran.
Lundi, le général Hajizadeh avait affirmé que "le plus grand souhait" des Gardiens de la Révolution était qu’Israël attaque l’Iran, afin que Téhéran puisse rétorquer et jeter l’Etat juif "dans les poubelles de l’histoire".