Plusieurs responsables de l’armée ont assuré à Reuters qu’il ne s’agissait pas d’un coup d’Etat, mais seulement d’une initiative destinée à sortir le pays de l’impasse politique.
Les militaires n’avaient pas informé le gouvernement provisoire, formé de partisans de l’ancienne Première ministre Yingluck Shinawatra, de leur intention. Ils l’ont annoncée à la télévision à 03h00 du matin, heure locale (lundi à 20h00 GMT).
Le chef d’état-major de l’armée, le général Prayuth Chan-ocha, a affirmé que la sécurité du pays relevait désormais de ses hommes, chargés de mettre fin aux affrontements qui ont fait près de 30 morts depuis le mois de novembre.
"Nous craignons que la violence ne nuise à la sécurité du pays dans son ensemble. Par conséquent, afin de restaurer l’ordre public, nous avons décrété la loi martiale", a-t-il annoncé.
"Je demande à tous les militants politiques de cesser leurs activités et de collaborer avec nous pour trouver une issue à la crise", a-t-il poursuivi.
La semaine dernière déjà, le général Prayuth Chan-ocha avait laissé planer la menace d’une possible intervention de l’armée après la mort de trois personnes dans une attaque à la grenade et à l’arme à feu.
Les militaires ont demandé à dix chaînes de télévision par satellite, y compris des chaînes dirigées par des groupes pro- et anti-gouvernementaux, de cesser d’émettre dans le but, disent-ils, d’"éviter toute déformation de la vérité".
Dans Bangkok, les soldats ont entamé des patrouilles et installé, selon des témoins, des sacs de sable devant un bâtiment de la police.
