Hillary Clinton « assume la responsabilité de Benghazi »

Hillary Clinton
La secrétaire d’Etat américaine Hillary Clinton a déclaré lundi assumer l’entière responsabilité de l’attaque contre l’ambassade des Etats-Unis à Benghazi, dans laquelle quatre Américains, dont l’ambassadeur, ont été tués.

"J’assume la responsabilité" de l’attaque du 11 septembre, a dit Hillary Clinton sur CNN à la veille du deuxième débat de la campagne présidentielle américaine entre Barack Obama et son challenger républicain Mitt Romney.

La Maison blanche est sur la défensive après cette attaque qu’elle a attribué dans un premier temps à des manifestants furieux de la diffusion d’un film hostile à l’islam, avant de reconnaître qu’elle était l’oeuvre d’Al Qaïda.

Mais elle est aussi empêtrée dans une polémique provoquée par des informations selon lesquelles Washington aurait ignoré plusieurs demandes de renforcement de la sécurité de la mission diplomatique. Polémique que la secrétaire d’Etat a essayé lundi de désamorcer.

"Je dirige les plus de 60.000 employés du Département d’Etat à travers le monde", a dit Hillary Clinton, interrogée depuis le Pérou où elle était en visite.

"Le président et le vice-président ne peuvent pas être tenus au courant de toute décision prise par les professionnels de la sécurité. Ce sont sur leurs épaules que reposent toutes les menaces, tous les risques et ils doivent prendre des décisions mûrement réfléchies."

Le vice-président Joe Biden a déclaré la semaine dernière lors d’un débat face à Paul Ryan, le colistier de Mitt Romney, que l’administration Obama n’était pas au courant de demandes de renforcement de la sécurité de l’ambassade de Benghazi, alors que deux responsables du Département d’Etat avaient reconnu la veille que de telles demandes avaient bien été formulées.

Les républicains, qui voient dans cette affaire un moyen d’atténuer le déficit de crédibilité internationale de Mitt Romney, exigent depuis du Département d’Etat et de la Maison blanche qu’ils fournissent toutes les explications sur cette attaque.

"Je veux éviter toute sorte de récupération politique ou que le jeu du blâme continue", a expliqué Hillary Clinton.

"Je sais que nous sommes proches d’une élection. Je veux juste faire un pas en arrière et dire que d’après ma propre expérience, les Américains ne sont jamais aussi forts que quand ils se rassemblent."

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